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Bulletin Eglise Bayonne Chulot CNDALa Communion Notre-Dame de l'Alliance(CNDA) est un mouvement d'Eglise né en 1983. Sous la houlette de Mgr d'Ornellas, archevêque de Rennes, composée de 17 groupes régionaux, elle réunit en France et en Belgique 300 hommes et femmes engagés dans un mariage sacramentel et vivant seuls à la suite d'une séparation ou d'un divorce civil. Dans la foi au Christ et l'amitié fraternelle, ils suivent un chemin de fidélité, de pardon et d'espérance.

Notre groupe régional d'Aquitaine organise des temps d'amitié, trois week-ends de récollection par an, soit au monastère de Belloc (64) ou à l'abbaye du Rivet à Auros (33) à partir d'un enseignement donné par un prêtre ou un religieux sur notre thème annuel qui sera à compter d'octobre prochain : "Sainteté et sanctification des époux". Une retraite de six jours pour tous les membres a lieu chaque année en été. 

Temps fort au Saint-Siège

En janvier 2018, nous avons vécu un temps particulièrement fort. En 2017, nous avions rédigé notre perception de l'exhortation apostolique "Amoris Laetitia" et l’avions envoyée au Saint-Père sur le conseil de Mgr d'Ornellas. En réponse à notre courrier, le pape François a invité une délégation de notre mouvement à une messe privée à Rome en janvier 2018. Ce fut une grande joie. D'autant que cette messe a été suivie d'entretiens avec trois responsables de la Curie romaine, notamment le Cardinal Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements.

L'homélie du Saint-Père était articulée autour de deux mots : "proximité et tendresse", et comme l'ont souligné par la suite nos modérateurs, le message de Rome est simple : le témoignage de la Communion n'est pas "un entre soi". Il s'agit "d'un témoignage important pour toute l'Eglise, il s'agit de témoigner de la grâce de la fidélité".

Dans le diocèse de Bayonne, Mgr Aillet a convié au Conseil épiscopal d'Orthez du 18 mai dernier les deux responsables régionaux (Teresa Wozny et Jacques Chulot). Comme nous l'avons souligné, il ne s'agit pas pour nous de "chercher à recruter" mais simplement de témoigner. 

Prochaine journée à Belloc au printemps 2019

Ainsi, en lien avec Guillaume d'Alançon, responsable de la pastorale familiale dans notre diocèse, nous avons "dans les cartons" le projet d'organiser une journée de partage au printemps au monastère de Belloc où nous inviterons des personnes séparées en demande de soutien spirituel et en interrogation sur leur projet de vie.

Des témoignages riches de sens

Pour donner plus de chair à cette présentation de la Communion, voici des témoignages de sœurs et de frères qui ont bien voulu répondre brièvement à la question :

Que vous a apporté, que vous apporte la Communion ?

- Je pensais, après la rupture, que le sacrement de mariage était effacé puisque mon mari m'avait rayée de sa vie. Je me sentais "démariée". La Communion m’a fait découvrir que le lien du sacrement existe.

- Après ma séparation, je n'avais plus d'identité. J'avais perdu le sens de ma vie. La foi m'a guidée. J'ai un besoin d'appartenance. La Communion m'a permis de me défaire de ma culpabilité.

- La Communion m'a appris à aimer mon époux autrement... elle donne une dimension ecclésiale au sens du sacrement... j'y trouve consolation et espérance.

- Rencontrer d'autres personnes dans une situation identique à la mienne pour partager aide et soutien fut ma première motivation pour adhérer à la Communion. Puis le cheminement proposé à travers les rencontres régulières m'a apporté beaucoup plus, notamment un approfondissement de la foi qui avait été quelque peu laissé de côté durant la vie de couple.

- Après ma séparation, j'ai cheminé toute seule durant quinze ans environ, n'arrivant pas à trouver de groupe de personnes vivant la même chose que moi dans l'Eglise. C'était avant Internet. 

Un beau jour, j'ai vu sur la chaîne KTO le témoignage d'un responsable de la Communion. Ce qu'il a dit m'a immédiatement touchée. J'ai donc contacté ce mouvement et depuis, je chemine avec mes frères et sœurs. J'ai découvert surtout que le sacrement de mariage était toujours vivant malgré la séparation et que le Seigneur était bien présent dans ma vie et dans ma famille, car le jour de notre mariage il s'était engagé avec nous pour faire vivre notre famille de son amour. Cela m'a donné une grande force pour continuer à avancer, à témoigner, à aimer malgré cette épreuve que je n'avais pas voulue. 

Dans le groupe, le fait de partager entre nous qui avons tous vécu des épreuves similaires nous aide jour après jour à les vivre en essayant de rester fidèle au Seigneur et en se nourrissant de son amour. Oui, vivre ensemble ces difficultés familiales, sous le regard du Seigneur, en se soutenant, c'est une vraie richesse.

- La Communion m'a permis de retrouver pleinement ma place dans l'Eglise. J'ai beaucoup reçu grâce à la Communion, j'y ai découvert la fidélité de Dieu, les voies de progrès spirituel. La Communion est une œuvre, un cadeau de l'Eglise. Elle m'a ouvert un chemin de confiance dans le Seigneur, en mon épouse en mes frères et sœurs, particulièrement ceux de la Communion qui me fortifient chaque jour, grâce aux partages et aux liens spirituels qui se tissent entre nous.

Jacques Chulot

actu335 1Nous l'avons senti, puis vécu, puis dit et répété, comme pour vraiment réaliser la chose : cette invitation de la Communion à Rome par le Pape François a été pour elle et pour nous tous une véritable averse de grâces, une bourrasque de l'Esprit-Saint. 

Parmi les innombrables gouttes de cette grande averse, je peux en pointer quelques-unes, comme chacun d'entre vous pourrait le faire, j'en suis sûr. 

La première qui me vient à l'esprit est cette fameuse exhortation apostolique "Amoris Laetitia", "la joie de l'Amour", que nous avons lue, relue, qui a suscité réactions et avis en tout genre et que nous avons fini par analyser et recevoir avec obéissance et confiance, et dont nous avons découvert les merveilles distillées par notre Saint Père. Il y a eu ensuite cette intuition remarquable de notre évêque protecteur Pierre d'Ornellas, qui a suggéré et proposé de porter une lettre au Pape contenant notre "réception d’Amoris Laetitia", lettre que vous avez pu lire dans le numéro spécial de l'AdF, et qui n'a pas omis les quelques phrases troublantes qui nous avaient interpellés. 

Après quelques mois de "silence sur la fréquence", la veille du Conseil de décembre 2017, une grosse goutte : nous sommes invités à dix à la messe du Pape du 30 janvier 2018 à Rome, une ondée légère a ensuite permis, en deux temps et trois mouvements (et quelques clics...), de préparer, organiser, réserver, et obtenir des rendez-vous avec trois des plus importants ministres du Pape, dans les 24 heures autour de la messe... Un évêque étonné nous a demandé comment nous avions fait ! 

Après nos atterrissages respectifs, nous sommes restés sur notre nuage et avons été arrosés de soleil, de fraîcheur, de joie profonde, d'excitation aussi à l'approche de tels rendez-vous, nos cœurs battaient fort, au rythme de votre prière à tous, en communion quoi ! Tout s'est déroulé ainsi simplement, facilement, légèrement, entourés de sourires, d'écoute et de bienveillance, je comprends mieux désormais l'expression "état de grâce", et nous étions tous ainsi émerveillés, les yeux brillants, le sourire aux lèvres et le cœur brûlant, y compris Mgr d'Ornellas, à la barre de notre petite barque. 

actu335 2Au sommet de ce moment béni, nous avions enfin pénétré dans le Saint des saints et étions sagement recueillis devant nos bancs de la chapelle Sainte-Marthe à 6h55, lorsque le prêtre chargé de la liturgie nous a accueillis avec le sourire en nous expliquant sommairement comment cela allait se passer ; puis il a désigné les deux hommes les plus proches, en l'occurrence Emmanuel et moi pour faire office de servants d'autel ; nous avons répété les gestes puis regagné nos places. Au moment prévu, nous nous sommes rendus cérémonieusement auprès de l'autel, dans un grand silence, pour y apporter le pain et le vin, puis pour la purification des mains du Pape, Emmanuel à l'eau et moi au manuterge. Sur le moment ce fut à la fois un grand honneur et un grand privilège de servir directement le successeur de Pierre, mais avec un peu de recul c'est le symbole qui apparaît plus clairement : la Communion Notre-Dame de l'Alliance humblement au service du chef de l'Eglise. C'est d’ailleurs une des propositions de notre Communion que de se mettre au service de l'Eglise, chacun dans sa paroisse et dans son diocèse, et qui a été confirmée au Pape François directement par Martin à la fin de la messe et qui a aussi été répétée aux cardinaux et évêques qu'il nous a été donné de rencontrer à Rome. 

N'hésitons pas donc à aller à la rencontre de tous nos évêques pour leur raconter cette belle histoire, et aussi leur proposer les services de notre Communion. 

Lorsque l'Esprit-Saint souffle, notre barque avance, je n'en ai conté qu'un petit épisode, et j'encourage ceux qui en sont témoins à l'écrire et le partager, afin d'enrichir notre histoire, de nous faire connaître, et de contribuer à la croissance de l'Eglise. 

En communion fraternelle, Rémi (Saint-Frégant) - BRETAGNE