actu335 1Nous l'avons senti, puis vécu, puis dit et répété, comme pour vraiment réaliser la chose : cette invitation de la Communion à Rome par le Pape François a été pour elle et pour nous tous une véritable averse de grâces, une bourrasque de l'Esprit-Saint. 

Parmi les innombrables gouttes de cette grande averse, je peux en pointer quelques-unes, comme chacun d'entre vous pourrait le faire, j'en suis sûr. 

La première qui me vient à l'esprit est cette fameuse exhortation apostolique "Amoris Laetitia", "la joie de l'Amour", que nous avons lue, relue, qui a suscité réactions et avis en tout genre et que nous avons fini par analyser et recevoir avec obéissance et confiance, et dont nous avons découvert les merveilles distillées par notre Saint Père. Il y a eu ensuite cette intuition remarquable de notre évêque protecteur Pierre d'Ornellas, qui a suggéré et proposé de porter une lettre au Pape contenant notre "réception d’Amoris Laetitia", lettre que vous avez pu lire dans le numéro spécial de l'AdF, et qui n'a pas omis les quelques phrases troublantes qui nous avaient interpellés. 

Après quelques mois de "silence sur la fréquence", la veille du Conseil de décembre 2017, une grosse goutte : nous sommes invités à dix à la messe du Pape du 30 janvier 2018 à Rome, une ondée légère a ensuite permis, en deux temps et trois mouvements (et quelques clics...), de préparer, organiser, réserver, et obtenir des rendez-vous avec trois des plus importants ministres du Pape, dans les 24 heures autour de la messe... Un évêque étonné nous a demandé comment nous avions fait ! 

Après nos atterrissages respectifs, nous sommes restés sur notre nuage et avons été arrosés de soleil, de fraîcheur, de joie profonde, d'excitation aussi à l'approche de tels rendez-vous, nos cœurs battaient fort, au rythme de votre prière à tous, en communion quoi ! Tout s'est déroulé ainsi simplement, facilement, légèrement, entourés de sourires, d'écoute et de bienveillance, je comprends mieux désormais l'expression "état de grâce", et nous étions tous ainsi émerveillés, les yeux brillants, le sourire aux lèvres et le cœur brûlant, y compris Mgr d'Ornellas, à la barre de notre petite barque. 

actu335 2Au sommet de ce moment béni, nous avions enfin pénétré dans le Saint des saints et étions sagement recueillis devant nos bancs de la chapelle Sainte-Marthe à 6h55, lorsque le prêtre chargé de la liturgie nous a accueillis avec le sourire en nous expliquant sommairement comment cela allait se passer ; puis il a désigné les deux hommes les plus proches, en l'occurrence Emmanuel et moi pour faire office de servants d'autel ; nous avons répété les gestes puis regagné nos places. Au moment prévu, nous nous sommes rendus cérémonieusement auprès de l'autel, dans un grand silence, pour y apporter le pain et le vin, puis pour la purification des mains du Pape, Emmanuel à l'eau et moi au manuterge. Sur le moment ce fut à la fois un grand honneur et un grand privilège de servir directement le successeur de Pierre, mais avec un peu de recul c'est le symbole qui apparaît plus clairement : la Communion Notre-Dame de l'Alliance humblement au service du chef de l'Eglise. C'est d’ailleurs une des propositions de notre Communion que de se mettre au service de l'Eglise, chacun dans sa paroisse et dans son diocèse, et qui a été confirmée au Pape François directement par Martin à la fin de la messe et qui a aussi été répétée aux cardinaux et évêques qu'il nous a été donné de rencontrer à Rome. 

N'hésitons pas donc à aller à la rencontre de tous nos évêques pour leur raconter cette belle histoire, et aussi leur proposer les services de notre Communion. 

Lorsque l'Esprit-Saint souffle, notre barque avance, je n'en ai conté qu'un petit épisode, et j'encourage ceux qui en sont témoins à l'écrire et le partager, afin d'enrichir notre histoire, de nous faire connaître, et de contribuer à la croissance de l'Eglise. 

En communion fraternelle, Rémi (Saint-Frégant) - BRETAGNE