« A la fin de ma première retraite à Lisieux, le père Bandelier me dit "le plus court chemin pour aller à Jésus est de passer par Marie". Je n’étais pas convaincue car j’avais fait plusieurs belles expériences de rencontres profondes avec le Christ et n’avais aucune affinité pour faire l’expérience d’un chemin avec Marie.

Temoignage 345 1Bien que je sois d’une famille chrétienne, on ne priait guère en famille et jamais le chapelet. Je trouvais d’ailleurs étrange de voir des personnes prier ce chapelet à la messe, me demandant comment elles pouvaient être pleinement à la fois dans l’eucharistie et dans la prière.

Cependant cette parole de passer par Marie m’a poursuivie depuis cette première retraite. Petit à petit, je me suis laissée interpeler par l’histoire de Marie, comment elle a vécu sa vie auprès de son Fils et le sens que cela pouvait avoir dans ma vie.

J’ai réalisé que mes parents m’avaient donné ce prénom comme si d’emblée ils me mettaient sous le regard de tendresse de notre Mère à tous. J’ai eu l’occasion d’aller plusieurs fois dans des lieux mariaux qui ont toujours été des endroits où je pouvais retrouver une paix intérieure et repartir avec sérénité dans la vie.

Au cours de cette année, lors d’une célébration pour enfants, le prêtre en commentant les noces de Cana a proposé que pendant la semaine nous disions chaque jour trois "Je vous salue Marie" : le premier pour que Marie parle de moi à Jésus, le second pour que j’écoute la volonté de Dieu et le troisième pour que cet événement arrive rapidement. Cela m’a touchée et, comme une enfant, j’ai prié depuis presque quotidiennement cette triple prière à Marie. A cette époque, j’ignorais encore combien cette triple invocation allait me permettre de renaître.

Il se fait que dans ma vie, plusieurs femmes ont été une entrave à mon bonheur profond en commençant par ma maman qui n’a pas pu m’accueillir comme une maman aimante et heureuse de donner la vie ; il y a eu aussi la compagne de mon mari qui a été un moteur dans notre séparation et une blessure immense pour toute notre famille ; ainsi que d’autres femmes qui, à leur manière, ont porté atteinte à ma vie par une forme de non-respect de la personne que je suis. 

J’ai lutté pour survivre à toutes ces blessures du non-amour, du manque d’amour, en construisant une carapace, une armure dans laquelle je m’épuisais de plus en plus au point de perdre la joie de vivre.

temoignage 345 2J’ai fini par entreprendre une thérapie et le Seigneur m’a guidée vers quelqu’un qui portait le doux prénom de Marie. J’ai pu apercevoir plus clairement les entraves de ma vie, ce par quoi j’étais passée et comment je me débattais dans la vie, j’ai surtout pu reprendre confiance en moi. Mais je luttais encore car il fallait que je passe par une épreuve qui est de renaître à la vie c’est-dire passer par un canal étroit de l’accouchement et pousser un cri : des pleurs pour une vie meilleure.

Il y a quelques temps je suis allée vivre une journée à la session de l’Emmanuel à Beauraing auprès de la Vierge au cœur d’or. J’avais besoin de me confier à Marie dans le chaos de ma vie, trouver consolation auprès d’elle et voir des personnes que je connaissais. J’ai commencé cette journée par prier les trois "Je vous salue Marie" en désirant profondément être conduite par Marie à Jésus pour qu’Il me montre sa volonté et sans tarder. 

Après une conférence sur "Unifier sa vie en Dieu", un dialogue avec un prêtre pour un discernement spirituel, un carrefour pour parent seul où l’évangile de Jésus et la Samaritaine m’a marquée, j’ai eu la chance de passer un moment avec ma thérapeute. J’ai pu vivre ce moment si intense et douloureux, dans les larmes qui me faisaient si peur, mais ô combien salvateur d’un nouvel enfantement en déposant dans le cœur de Marie consolatrice des affligés toutes ces femmes qui ont été source de souffrance pour moi. Cette expérience a pacifié mon cœur, a réunifié ma vie, l’a libérée des enfermements que j’avais créés pour survivre. 

Au terme de cette journée marquante, j’ai rendu grâce à Dieu de m’avoir confiée, de par mon prénom, dès ma naissance à la Vierge Marie, celle qui me tient la main… et ne me lâche pas. »

Marie-France (Louvain-la-Neuve) – Belgique

Le témoignage suivant est apparu en Néerlandais dans l’hebdomadaire “Katholiek Nieuwsblad” (=Journal Catholique) des Pays-Bas le 1 octobre 2015 dans le dossier “synode”. Il se trouve sur le site dans la partie “in België”: http://www.cn-da.org/belgique-belgie/in-belgie/553-gescheiden-maar-toch.html

Le journaliste Jan Peeters est venu me voir chez moi deux semaines plus tôt et m’a interviewé pendant deux heures. Après il en a fait le texte suivant, avec mon accord.

jeanine1Jeanine Gilis: “Le premier but du mariage est de se sanctifier mutuellement. On n’entend pas cela dans la préparation du mariage.”   

La flamande Jeanine Gilis (63) est divorcée depuis trente ans, mais elle se considère comme toujours mariée. KN trouve une femme éveillée assurée, sans aucune trace d’amertume, de tristesse ou de vaine espérance.

Jan Peeters

Après huit ans elle a vu son mariage s’aboutir à un échec en 1985. Du comment et du pourquoi, elle ne veut pas s’étendre “par respect de mon mari”.  Ce divorce a engendré “un approfondissement puissant de ma foi”, nous raconte-t-elle dans son appartement juste au sud d’Anvers. “La crise dans notre mariage a fait que j’ai vraiment commencé à prier et à chercher Dieu, et encore davantage après le divorce.”

Pas d’échec

A cette époque elle se sentait perdue à l’intérieur de l’Eglise. Elle ne trouvait rien qui puisse lui reconduire sur le chemin certain de la foi et qui corresponde à son intuition de continuer toute seule. On lui disait de ne pas trop prendre tout au sérieux. “La première chose qu’un prêtre me disait, était: 'Tu vas encore rencontrer quelqu’un”.   Après dix ans de divorce en 1995, elle a entendu un enseignement de mgr.Léonard – à l’époque l’évêque de Namur – dans lequel il s’adressait aux divorcés non-remariés. “Ce qu’il disait, me touchait au fond du coeur: qu’il ne faut jamais considérer sa vie comme un échec sans issue. Que, au contraire, cela puisse être un tremplin vers quelque chose de fort meilleur. Tout de suite je savais: ça y est! c’est ce qu’il me faut.’ Mais il faut que quelqu’un l’exprime et te soutienne.”

En ces jours où tout le monde commente les conclusions du Synode sur la famille, j'ai envie de vous partager ce qui m'est arrivé récemment et qui est en lien avec le chemin de fidélité que nous vivons.
Belgique321 2Il faut que je commence par une petite prémisse. Ces deux dernières années j'ai repris avec beaucoup de joie la pratique de la course à pieds. Cela m'apporte beaucoup d'équilibre et de joie, parce que je peux me retrouver dans la nature et me donner à fond physiquement. Cela me fait sentir la présence de Dieu dans ma vie. Je me suis ainsi inscrite à un club de jogging et j'aime beaucoup partir courir aussi avec d'autres, c'est l'occasion de beaux échanges.

Récollection d’hiver en Belgique
Nous avons eu la chance que notre dernière récollection soit prêchée par le père Henri-Marie Mottin. Prêtre français de la communauté de l’Emmanuel du diocèse de Marseille, il est actuellement responsable des séminaristes de l’Emmanuel en formation à Bruxelles.
Reco-Belg-hiver-316Sa licence à Lyon a porté sur le thème de l’indissolubilité du mariage où il a travaillé avec Xavier Lacroix. Il a également rencontré, à plus d’une occasion, le père Nourrissat lors des journées pour personnes séparées, divorcées et remariées.
Ayant eu beaucoup de contacts avec des personnes vivant la séparation mais le remariage, il était heureux de pouvoir rencontrer des personnes ayant choisi la fidélité après la séparation.
Il a commencé son premier enseignement par une longue évocation sur le nom de la Communion Notre-Dame de l’Alliance. C’est ce passage que je vous livre tellement il nous a tous touchés lors de notre récollection. Ce texte est tel qu’il me l’a donné.

emerentienne 1 319Première retraite de la Communion et première démarche sincère de renouvellement du OUI à mon épouse Iluta séparée... Quelle grâce d’avoir été enseigné et guidé entre autres par Mgr d’Ornellas qui s’est fait particulièrement proche de chacun... sans oublier les enfants présents. Ils ont eu la joie de voir Monseigneur s’approcher d’eux souvent pour leur parler.
Ma fille aînée Marie-Espérance a été touchée par son petit mot et la prière après la messe à l’occasion de son 8ème anniversaire en la fête de sainte Marthe. Quelle jolie surprise aussi cette rencontre le premier soir avec ma fille cadette Emérentienne (3 ans et demi)... je crois qu’elle sera bientôt fière de son prénom qui a tellement ravi Monseigneur. Comme il l’a lui-même expliqué, sainte Emérentienne tient une place toute particulière au sein de l’Institut Notre Dame de Vie de Venasque (d’où provient l’article ci-après) dont il fait partie, de même que le prêtre letton (mon épouse est originaire de Lettonie) qui a célébré la messe de notre mariage le 1er juillet 2006.
Matthieu, avec Marie-Espérance, Jean-Emmanuel et Emérentienne – BELGIQUE

Ce vendredi 14 février, nous avons organisé notre septième veillée de prière depuis Toussaint 2006. C'est à Louvain-la-Neuve qu'elle a eu lieu cette année. Nous avons préparé cette veillée avec un couple et un prêtre de l'Emmanuel, fraîchement arrivé dans notre paroisse. Il vient d'Avignon et avait déjà entendu parler de la Communion en France.

C'est dans une grande joie que nous avons reçu les 15 couples présents. Nous avons commencé par un chant pour rendre gloire à Dieu, puis un petit mot d'accueil pour expliquer ce qu'est laCommunion et que la veillée de ce jour est un cadeau que nous voulons leur offrir car le sacrement de mariage nous tient vraiment à cœur.

Comme cela devient une habitude, le groupe des Belges se rendant à la retraite annuelle de la Communion décide de partir plus tôt, pour quelques jours de vacances. C’est ainsi que nous prenons la route dès le mercredi.
Belgique 319

Très gentiment, Yves nous offre l’hospitalité. C’est dans une grande maison et un vaste jardin qu’il accueille notre petite famille, onze adultes et six enfants. Quelle ambiance !
Yves nous fait visiter de beaux coins de nature autour de chez lui. Les sables mouvants ont failli engloutir Martin ! Nous profitons aussi de la proximité du château de Blois. Qui est le roi ? Puis ce sont de belles parties de ping-pong ou de foot.
Chacun y va de sa petite idée à la cuisine. Même les enfants mettent la main à la pâte. Cécile est souvent la première à annoncer l’apéro.
Nous nous retrouvons aussi dans la chapelle d’Yves pour partager notre prière. Moment d’émotion lorsque Jeanine renouvelle son OUI à Karel à l’occasion de leur anniversaire de mariage.
Ces journées d’amitié soudent notre groupe et permettent à chacun de déposer ses valises, ses soucis, ses peines, ses questions, son anxiété... Pendant la retraite, un regard suffit pour nous comprendre. Nous pouvons vivre intensément cette retraite, en union avec nos frères et sœurs.
Ce n’est pas fini. Ceux qui ont le temps poursuivent le voyage et restent quelques jours encore chez Brigitte. Quel accueil ! L’amitié à la Communion, ce n’est pas un mot vide de sens.
Partage de ce que nous avons vécu à Saint-Laurent, repos, balades et Puy-du-Fou. Beau programme, toujours sous le soleil !
Mais, il est temps de rentrer, le cœur rempli de bons souvenirs, et bien décidés à remettre cela l’année prochaine.
MARTIN, Vestine, Jeanine, Claudine, Béatrice, Marie-France, Cécile, Mathieu, Christine, Marie-Claire et Laura. Brigitte, Joseph, Jacinthe, Marie-Espérance, Jean-Emmanuel et Emérentienne.

chemin-en-belgique1

Lors de trois week-ends consécutifs, la Communion a été à l’œuvre et ce dans trois diocèses différents ; deux journées pour personnes séparées et notre récollection de printemps.

Journée pour personnes séparées vivant seules à Ath
C’est le 27 avril que s’est déroulée cette journée dans la petite ville d’Ath issue du diocèse de Tournai et où vit notre cher conseiller spirituel, le père Christophe. C’est dans une ambiance chaleureuse que nous sommes accueillis avec une tasse de café. Après une présentation générale où chacun disait son nom et ses attentes de la journée, la première conférence a porté sur le thème ‘Prendre un temps pour panser ses blessures’, suivie d’une seconde l’après-midi ‘Prendre un temps pour penser son avenir’.

saint Damien 318 1Joseph de Veuster est né le 3 janvier 1840 dans le Brabant flamand. Il est le septième enfant de la famille. Il commence son noviciat en 1859 et prend pour nom « Damien » en référence à saint Damien.
Damien est l’homme de l’espérance contre toute espérance, celui qui reste auprès des personnes qui n’ont plus d’avenir, qui sont condamnées par la lèpre dans cette seconde moitié du 19ème siècle. Il est devenu lépreux avec les lépreux en les aimant jusqu’au bout.
Damien n’est pas un héros mais un saint, il est un miracle de la « grâce ». Celui qui nous met en contact avec un Autre, celui qui, dans sa faiblesse s’est appuyé sur Dieu et est devenu grand.
Celui qui observe le cours de l’existence de Damien, a l’impression très nette que ce sont les circonstances, plus qu’un planning personnel, qui ont fait de lui un saint héroïque. Tout dans sa vie semble fortuit.

p-cossementUn des moments de grâce durant la retraite fut la veillée d'adoration et de réconciliation. Pour l'introduire, le Père Christophe Cossement nous a gratifiés de cette belle homélie.

« Voici le moment tout à fait favorable » dit saint Paul…