Nous étions donc sept Belges à participer à la retraite à Tressaint. Le respect de la création étant aussi une attitude chrétienne, j’ai proposé à mes frère et sœurs de faire le trajet avec une seule voiture. Ce fut entendu pour tout le monde. De plus, nous avons profité du déplacement pour visiter Dinan, la veille de la retraite, et prendre un bon bol d’air marin à Saint-Jacut-de-la-Mer après la retraite.
La voiture pleine comme un œuf et une remorque correspondant pile poil à la quantité de bagages de tout ce beau monde, nous voilà enfin partis. Dans l’habitacle, petit jus, biscuits, bonbons, rigolades, chamailleries… on aurait dit des écoliers en voyage scolaire. À peine partis, la question trop belle pour être vraie : « c’est encore loin ? » Ah, qu’ils sont mignons, les enfants du bon Dieu !
On met de la belle musique : les petits chanteurs anglais aux voix angéliques, l’Emmanuel, un peu de musique à danser… que du bonheur ! On parle sérieux, on rigole, on dit le chapelet, on chante. J’aime mes frères et sœurs. Nous décidons de faire une halte à Honfleur où nous dégustons une bonne glace. Quelques heures plus tard, nous voilà arrivés chez Michelle qui nous reçoit très aimablement chez elle.
Nous nous sentons vraiment attendus et accueillis, signe tangible de l’amour fraternel qui nous unit. Merci, chère Michelle. Oui, elle est belle la Communion. Après un authentique dîner breton, nous avons droit à une visite guidée de Dinan by night. Que c’est beau, la France ! Le lendemain à midi, nous serons rejoints par nos amis de Rhône-Alpes, avant de nous rendre à Tressaint.
Après la retraite, temps si précieux de ressourcement et de charité fraternelle, nous nous rendons à l’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer, à une demi-heure de Tressaint. Claudine et moi nous présentons à l’accueil. La dame prévient Sœur Simone de notre arrivée : « Monsieur et Madame Brochier sont arrivés ! » Nous nous regardons et éclatons de rire. Le ton fut donné pour le restant du séjour : j’étais le papa, Claudine la maman et nous passions le week-end avec nos quatre enfants (tous plus âgés que moi !) : Raymond le fils aîné, Marie-Claire, la grande sœur, Jeanine, la troisième, et Liliane, la cadette. Nous n’avons jamais autant ri, de bon cœur. Quelle joie simple et vraie, une joie qui vient de Dieu ! Le samedi, nous avons marché trois heures dans la mer à marée basse. Liliane ayant plus de difficultés à marcher, Raymond l’a gentiment aidée et ils ont avancé à leur rythme. Cette attention fraternelle leur a permis de mieux se connaître et s’apprécier. Oui, Dieu est vraiment présent au milieu de nous.
L’après-midi nous avons préparé l’animation de l’eucharistie du soir. Au dîner, papa et maman se sont offert un plateau d’huîtres comme entrée. Que c’est bon !
Le lendemain, nous avons pris le chemin du retour. Claudine a conduit en grande partie, elle a pris de l’assurance. Pendant le déjeuner, nous racontions des blagues, je me souviens de l’histoire de la Sainte Patience. Comme elle est drôle, Jeanine, cette histoire ! Il faudra la publier dans l’Anneau de Feu !
Après avoir déposé Liliane à la gare et maman Claudine chez elle, nous partageons encore un dernier repas chez moi avec Raymond, Marie-Claire et Jeanine.
Nous gardons dans notre cœur tous ces moments joyeux, ces moments d’insouciance, de bonheur et de partage fraternel. Nous vous invitons à en faire autant, ça fait tant de bien. Merci, Seigneur !