Billet du CSG

Mariés, séparés, fidèles :
missionnaires de l’amour du Christ pour l’humanité

Alors que la Communion Notre-Dame de l’Alliance a participé pour la première fois au « Congrès Mission » l’année dernière, notre Conseiller Spirituel Général nous rappelle notre vocation missionnaire.

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En quoi et pourquoi la Communion Notre-Dame de l’Alliance est-elle missionnaire ?

Dans la dynamique de la nouvelle évangélisation, promue par toute l’Église, et particulièrement par les papes successifs depuis Paul VI jusqu’au pape François, la mission Ad Gentes s’adresse à la fois aux non-baptisés et aux personnes en état d’apostasie silencieuse de la foi de leur baptême, très nombreuses dans les pays marqués jadis par une forte identité chrétienne. 

De plus, l’amour de Jésus Christ méprisé, rejeté sur la croix, est au cœur du message évangélique et de sa première annonce, appelée le kérygme. Saint Paul l’affirme ainsi dans sa première lettre aux Corinthiens : « le Christ, en effet, ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ. Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu » (1 Co 1,17-18). 

Par ailleurs, avant d’être un sacrement de l’Église catholique accessible par le baptême, le mariage est une réalité naturelle, un bien humain authentique, « sacrement primordial » selon l’expression de saint Jean-Paul II dans la « Théologie du corps ». Autrement dit, la fidélité dans le mariage entre un homme et une femme comme l’Église nous l’enseigne, est sacrement de l’appel divin, inscrit en tout humain.

C’est pourquoi, le témoignage de la fidélité dans le mariage est de soi missionnaire. Mais, il l’est bien davantage venant de chrétiens mariés, séparés et fidèles, s’appuyant entièrement sur l’amour méprisé et rejeté du Christ sur la croix dans l’espérance de la résurrection. Adressé aux baptisés et aux non-baptisés, ce témoignage de la fidélité dans l’épreuve de la séparation est même précisément le cœur du témoignage kérygmatique. Il trouve ainsi sa place dans toute initiative évangélisatrice de l’Église du Christ, y compris celle du « Congrès Mission ».

Abbé Grégoire Cieutat,

Le 19 mars 2021, en la fête de saint Joseph.