
C’est pour moi une grande joie de vous rejoindre par ce premier billet comme nouveau Conseiller spirituel général.
Certains d’entre vous m’ont aperçu lors de la retraite de 2009 à Nevers. D’autres m’ont vu de plus près à la retraite de cet été au Puy-en-Velay. D’autres encore ne me connaissent pas, sinon en photo dans quelque numéro précédent de votre revue préférée, l’Anneau de Feu.
Grande mission m’est confiée de vous accompagner ! Je vous ai exprimé de vive voix en juillet dernier mon sentiment ému et « impressionné » au seuil de mon mandat auprès de vous.
Je me sens un peu jeune. Mais c’est mon supérieur dominicain qui m’a demandé d’accepter cette sollicitation. Cela ne veut pas dire que je viendrais à vous à contrecœur, mais au contraire, j’étais ainsi, selon l’obéissance religieuse, bien libéré de ce qui empêche de dire oui quand on ne se sent pas à la hauteur.
Tout d’abord, parce que prendre la suite du Père Alain Bandelier n’est pas une simple affaire. Avant de vous rencontrer, Père Alain, j’appréciais la profondeur et la rigueur de vos chroniques dans Famille Chrétienne.
En vous rencontrant aux diverses occasions prévues, ce fut pour moi une vraie joie. Et je comprends combien vous pouvez être cher au cœur des membres de la Communion. Découvrant le travail accompli par vous avec eux, j’ai des raisons de rendre grâce au Seigneur et de trembler à devoir vous succéder. Et comme je l’ai dit au Puy : « Amis de la CNDA, vous m’avez demandé, j’ai accepté… tant pis pour vous ! »
Ensuite parce que j’ai découvert depuis deux ans la Communion. Et j’apprends avec plaisir à vous connaître. Ayant eu la grâce de travailler la théologie de la famille selon Jean-Paul II, c’est impressionnant pour moi qui accompagne de nombreuses personnes en situation familiale difficile de découvrir au cœur de l’Eglise ce petit peuple fidèle dont on entend si peu parler et qui pourtant constitue une perle précieuse aux yeux du Seigneur.
En vous écoutant, comme mes confrères prêtres aumôniers régionaux, je suis témoin de ce que le Seigneur accomplit dans les cœurs « pauvres et malheureux » que vous êtes mais fidèles au pied de la croix plantée dans votre vie. Et c’est magnifique ! Là aussi je comprends comment certains, sinon la plupart d’entre vous, peuvent, malgré la dureté de l’épreuve, chanter le Magnificat de la Vierge Marie. « Oui ! Le Seigneur fit pour moi des merveilles… son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ».
Enfin je suis rassuré : si la grâce prodigue tant de bienfaits dans les cœurs, je peux espérer à votre école en récolter quelques miettes pour vous servir. Et puis… mon ministère principal étant la prédication du Rosaire à travers le Sud-Ouest, vu la place de la Vierge Marie et, singulièrement, l’importance de la méditation du chapelet dans la Communion, je réalise que nous sommes communément équipés pour cette belle cordée spirituelle qui commence !
A Notre-Dame de l’Alliance, je confie donc mon ministère parmi vous. Je compte bien sur votre prière et vous assure de mon humble intercession et de mon religieux et fraternel dévouement.