Editorial
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- Écrit par Marie France Sallets
Frères et sœurs de la Communion, Missionnaires de la Fidélité,
Il n’est pas toujours facile de donner notre témoignage. Nous ne savons pas très bien pourquoi nous sommes invités à parler, avec nos vies toutes cabossées. Nous cherchons quels mots pourraient rendre à la fois la douleur si vive de la séparation et la grâce si intense qui illumine nos vies, lorsque nous nous abandonnons à la tendresse de la Divine Providence. Nous n’osons pas dire en public ce qui nous semble si intime. Nos voix se brisent parfois, dans l’émotion. Et pourtant, ici et là, notre parole est écoutée, comme une toute petite lumière fragile et vacillante qui éclaire la route d’autres frères et sœurs.
Mais de là à nous transformer en missionnaires... il y a erreur sur la personne ! C’est comme si l’on demandait à sainte Thérèse, la petite Thérèse qui n’a jamais quitté son modeste carmel, de devenir patronne des missions ! C’est pourtant bien ce qui est arrivé !
Alors nous voilà embarqués, nous aussi, pour la mission ! Comme tout le monde, ni plus ni moins que nos autres frères et sœurs en Jésus-Christ. Ce n’est pas parce que nous sommes séparés ou divorcés que le Christ ne nous demande pas d’aller proclamer sa bonne nouvelle aux extrémités de la Terre. Même si, pour nous, les extrémités de la Terre, ça peut se limiter à notre paroisse de quartier ou à des neveux de passage.
Et cela tombe bien, car nous avons, à notre manière, une bonne nouvelle à annoncer, la bonne nouvelle de la fidélité. Non pas comme une prescription morale, ou un devoir tiré de catéchismes poussiéreux. Mais comme une grâce tirée de nos vies, soudain transfigurées au cœur de l’épreuve par la présence consolante du Christ en personne. C’est évidemment assez loin des perceptions de notre monde contemporain – comme ce devait l’être des perceptions des populations qu’évangélisait l’apôtre Paul. C’est ainsi, nous ne pouvons pas taire l’espérance qui est en nous. « Les pierres crieront ! »
C’est ce que nous avions au cœur en participant à la première édition délocalisée (c’est-à-dire organisée dans dix villes de province et non plus à Paris) du Congrès Mission, le week-end des 2 et 3 octobre. Au cœur de l’Église et de ses mouvements, notre petite Communion venait poser sa modeste lumière, et les cœurs de passage venaient s’y réchauffer. Nous vous en racontons plus dans ce numéro, pour vous donner envie d’endosser la belle tunique de missionnaire de l’amour du Christ.
En route vers Noël, bien fraternellement
Emmanuel et Marie
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