Nous voici repartis sur le chemin de la mission, depuis que le confinement se lève. Nous pouvons bouger à nouveau, aller au-devant les uns des autres, nous empresser dans l’attention bienveillante auprès de nos frères et sœurs les plus fragiles, les plus souffrants.
Et si dans nos groupes régionaux, nous avons manqué une ou deux récollections à cause de la pandémie, le thème de notre année ne doit pas s’éteindre, puisqu’il était un appel au témoignage. Bien au contraire, dans le feu de l’Esprit Saint reçu à la Pentecôte, nous sommes appelés à toujours plus d’audace.
Avant que beaucoup de ces plans ne soient bouleversés par les circonstances, les occasions se multipliaient de transformer notre triste "situation" en joyeuse "vocation". Une journée à l’abbaye de Belloc confiée à Notre-Dame de l’Alliance pour accueillir tous les séparés divorcés vivant seuls sur le thème de « La Fidélité après la Séparation ». Mgr Bataille, évêque de Saint-Etienne, qui demandait à la Communion d’organiser une récollection dans son diocèse et qui proposait de venir la prêcher lui-même. Un frère et une sœur qui vont témoigner devant les séminaristes du diocèse de Lyon. Pauline qui est interviewée pour un article publié dans Paris-Notre-Dame (à lire plus loin), et Mireille invitée à donner un témoignage sur le pardon à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (voir nos derniers numéros). La CNDA qui devait être associée à une retraite organisée par Mgr Léonard au sanctuaire de Notre-Dame-du-Laus. Et pour la première fois cette année, notre mouvement qui devrait tenir un stand au Congrès Mission, à Paris, du 25 au 27 septembre. Et tant d’autres initiatives qui nous sont signalées par les responsables de groupes.
Ce ne sont que des belles nouvelles à partager ! Nous ne cessons d’être invités par l’Eglise de France à témoigner de l’espérance qui est en nous. Partout, nous sommes appelés à rendre témoignage. Comme nous le rappelait saint Pierre lui-même dans son épitre :
« Honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ;
Mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, afin que vos adversaires soient pris de honte sur le point même où ils disent du mal de vous pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ. »
Et où se trouve cet encouragement que nous connaissons bien ? Aux versets 15 et 16 du chapitre 3, celui-là même où saint Pierre appelle à l’unité et au respect conjugal : « Vous, les femmes, soyez soumises à votre mari (…) et vous les maris (…) accordez-lui l’honneur qui lui revient. »
Nous voilà bien au cœur du cœur de la mission de la Communion, chemin d’espérance, de pardon, de réconciliation, de miséricorde et de paix, à travers le service de nos frères et sœurs et le témoignage de la Parole.
C’était le thème choisi par le Conseil pour cette année 2019/2020 : « Disciple et apôtre, de la foi à l’audace du témoignage » et nous terminons ce cycle annuel avec au cœur toutes les paroles de lumière qui nous ont été adressées par nos prédicateurs. Nous avons été nourris de cet appel à servir et à témoigner, servir comme des disciples et témoigner comme des apôtres.
Cette mission de serviteurs et de témoins, le Père Berliet la résumait lors de l’une de ses prédications, à l’abbaye de la Pierre-qui-Vire : « Nous devons devenir serviteurs de la Parole, alors le Seigneur donne à nos souffrances l’efficacité de Sa croix. (…) C’est au cœur de nos tribulations que nous sommes envoyés en mission, et quand nous voulons partager notre témoignage, nous voyons se déployer la grâce, notre vie devient la grâce à l’œuvre dans le monde. »
Nous ne pouvons que rendre grâce pour les trésors de fraternité qui se déploient à travers les groupes que vous formez à travers toute la France (jusqu’aux Antilles) et la Belgique, et prier pour que nous sachions toujours mieux nous abandonner à cette mission qui nous est confiée.
Beaucoup d’entre vous seront à la retraite de cet été, à Notre-Dame-du-Laus : nous serons plus de cent soixante-dix ! Et pour ceux qui ne pourront être des nôtres, qu’ils sachent qu’ils seront dans nos prières et dans notre affection fraternelle
Emmanuel et Marie