Le 18 Novembre 2013 se déroulait à Combs-la-Ville la réunion annuelle de Miséricorde et Vérité.

Misericorde-verite2Créé en 2002 à l’initiative du Père Jacques Nourissat, d’abord à Dijon, puis à Paris, un groupe de réflexion formé de prêtres, diacres et laïcs s’est donné pour objectif d’approfondir l’accompagnement pastoral des personnes séparées et divorcées en toutes situations, dans la fidélité à l’enseignement du Christ dans l’Evangile et dans son Eglise. Ce groupe s’est constitué en association en 2010 sous le nom de Miséricorde et Vérité. Le responsable actuel en est le Père Gérard Berliet que beaucoup d’entre nous connaissent puisqu’il est intervenu en 2008 lors de notre rassemblement à Lourdes pour nous parler des enfants du divorce. En tous cas une chose est sure nous connaissons son frère François co-responsable du groupe Vendée Poitou Charentes.

Nous étions une cinquantaine de participants essentiellement des prêtres et des diacres, responsables de pastorales familiales, représentants du Chemin Neuf et de l’Emmanuel... mais aussi trois membres de la Communion accompagnés de leur conseiller spirituel général, le Père Antoine-Marie.

Deux temps d’enseignement donnés par Monseigneur Battut, évêque auxiliaire de Lyon, et le Père Jacques de Longeaux, enseignant au Collège des Bernardins. Tous deux connaissent bien la Communion puisque le premier nous a prêché à Poissy la retraite en 1999 et le second celle d’Ars en 2002.

 

Le thème de cette rencontre, traité à deux voix : « L’unité des sacrements »; je vous en rapporte quelques phrases qui m’ont particulièrement frappé :

 

  • Lien entre celui qui reçoit le sacrement et tous les autres...
  • La décision n’exclut pas le combat : l’agonie à Gethsémani.
  • L’Eucharistie, sacrement de l’unité. Communion car, par ce sacrement, nous nous unissons au Christ pour former un seul corps.
  • Lorsque Jésus institue l’Eucharistie, il décide de se livrer. La Cène est déjà un Mémorial alors qu’elle est anticipation. 
  • Le mariage, image de l’amour absolu de Dieu pour l’humanité. Tout comme l’Eucharistie, le mariage est un mystère d’unité. 

 

Après la messe qui nous a réunis dans la chapelle, nous avons partagé un excellent repas préparé par la communauté du Foyer dans un climat fraternel d’écoute et de partage. A 14h15, nous nous retrouvions pour l’assemblée générale de l’association : approbation du rapport moral et financier. J’ai personnellement été frappé par le rayonnement que commence à connaître ce groupe. Le Père Gérard s’y investit énormément et pourtant ce ne sont pas les charges qui lui manquent (enseignement au séminaire de Lyon, vicaire au Sacré-Cœur de Dijon). Il sillonne la France. Au cours de l’année écoulée, des contacts ont pu être noués et développés avec les diocèses de Nevers, Périgueux, Nantes, Beauvais, Chambéry, Saintes. Présence du Père Gérard à Pontmain pour l’accueil de représentants des pastorales familiales des neuf diocèses de l’Ouest, à Trosly-Breuil pour participer à une récollection de l’Arche, etc. Pour terminer la journée, nous nous sommes réunis en petits groupes qui ont donné lieu ensuite à une remontée de questions auprès des intervenants. Je suis très attaché au Père Jacques Nourrissat (il a prêché 2 retraites à la Communion : 1990 à Baye et 1997 à Montligeon). Celui-ci a consacré l’essentiel de son ministère à la Pastorale des familles brisées, au Canada pendant près de vingt-cinq ans, puis en France après 1994 accueillant les personnes en toutes situations avec une très grande miséricorde mais en Vérité. Cette Vérité qui seule nous rend réellement libre. Agé aujourd’hui de 96 ans le Père Jacques nous porte les uns et les autres dans sa prière. Quelle joie toutefois de voir qu’avec le Père Gérard Berliet et le Père Eric Jacquinet (co-auteur avec Jacques Nourissat du livre « Fidèles jusqu’à l’audace »), il a vraiment deux disciples qui poursuivent son œuvre et qui ont su fédérer des prêtres et des laïcs désireux de le suivre dans ce ministère si délicat : celui de nos frères et sœurs divorcés remariés. Oui je dis bien nos frères et sœurs, car grâce au Père Jacques j’ai pu comprendre que nous tous, frappés par l’épreuve du divorce, nous étions aimés de Dieu. Pour certains, le choix de la fidélité a été évident (à suivre, mais peut-être pas toujours à vivre) mais pour d’autres la solitude, le désert affectif ont été trop difficiles à vivre et ils ont préféré faire un autre choix. Là où ils sont, sur le chemin qui est le leur, le Seigneur les appelle, il les rejoints, et les entraine à le suivre comme ils sont... pour le moment (comme dirait le Père Jacques !).

Philippe (Rueil-Malmaison) – ILE-DE-FRANCE / Poissy