Le 20 novembre, Anne et moi avons été accueillis par le nouvel archevêque de Bordeaux et de Bazas, depuis dix mois maintenant. Nous avons été dès les premiers instants touchés par sa simplicité et sa proximité à notre égard.

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Ses premiers mots ont été de nous confier qu’il a connu nos fondateurs Anne-Marie et Paul, lui-même étant rennais et ordonné prêtre à Rennes. Il a suivi la vie de la Communion dans sa croissance et sa présence au sein de l’Eglise. À Nantes, il a prêché une récollection.

Il a eu connaissance de la rencontre de Bernadette, nantaise et modératrice dans les débuts de la Communion, qui était présente à Rome lors de la rencontre avec le Pape François. Monseigneur James est au fait que Bernadette avait également rencontré saint Jean-Paul II pendant son mandat de modératrice.

Comme nouveau pasteur à la tête du diocèse girondin, il se préoccupe de la place de la Communion en son sein. Nous nous sommes présentés ainsi que le groupe Aquitaine, avec la diversité de ses membres. Nous avons situé comment nous étions présents, via les relais de communication du diocèse, et notre place dans la préparation d’événements proposés par la pastorale familiale, comme le dernier festival des familles en 2019. Nous étions présents sous la tente Écoute et Accompagnement, pour mieux faire connaissance entre mouvements, notamment leur complémentarité et être plus visibles pour ceux ou celles qui sont venus à notre rencontre. 

Monseigneur James a trouvé signifiant le changement d’appellation SDF (Séparés divorcés fidèles) à MSF (Mariés séparés fidèles). Il s’entretient régulièrement avec Monseigneur Pierre d’Ornellas, qui lui donne des nouvelles de la Communion, comme la rencontre avec le Pape François à propos de notre relecture d’Amoris Laetitia ; le pape reconnaissant sa connaissance limitée d’un mouvement comme le nôtre, de sa spiritualité en lien avec le sacrement du mariage, de sa place dans l’église. 

Monseigneur James est informé des différentes parutions du livre Séparés, divorcés à cœur ouvert. La dimension fraternelle de notre mouvement est pour lui une orientation majeure à approfondir, à vivre en église et dans la société.

Nous lui avons suggéré que nous pourrions témoigner :

- lors de préparation au mariage. Un nouveau réseau d’accompagnateurs au plus près des lieux d’habitation est en train d’être mis en place. Une rencontre de notre mouvement avec l’abbé Bruno Maurel, nouveau référent de la pastorale familiale, nous permet de réfléchir à notre contribution à la formation de ces accompagnateurs

- lors de rencontres de prêtres. Limitées du fait de la crise sanitaire, peut-être lors de formations quand il sera à nouveau possible de se réunir ?

Notre témoignage, qui n’est pas toujours compris (comment est-ce possible de vivre la fidélité durablement en vivant seul ?), est une façon d’éclairer les inévitables difficultés dans la croissance d’un couple avant d’en arriver à la rupture conjugale, alors que la crise accompagnée peut être une occasion de grandir. Il nous a suggéré de nous rapprocher du CLER et de ses conseillers conjugaux qui accompagnent les couples en difficulté.

Monseigneur James nous a encouragés à continuer de tisser nos liens dans les paroisses où nous sommes présents, à y mettre des dépliants et à prendre contact avec l’officialité chargée de faire la vérité sur la validité du sacrement de mariage. 

Anne et moi, avons été reçus par un archevêque qui s’intéresse en vérité à ce que nous vivons et à ce que nous pouvons apporter au sein du diocèse.

Nous rendons grâce pour ce moment fraternel, d’écoute et d’encouragement pour être à notre place, des chrétiens engagés et missionnaires.

Anne et Vincent (Bordeaux) - Aquitaine