Signification du passage de la Porte sainte et l’un de ses bénéfices : l’indulgence plénière
Une sœur nous transmet un enseignement entendu dans son groupe de prière :
Qu’est-ce que l’indulgence plénière ? C’est la réparation dans nos vies du désordre provoqué par le péché, désordre qui subsiste même après le pardon reçu au sacrement de réconciliation. Je pense à certaines de nos familles séparées. Famille Chrétienne donnait une excellente image :
« Un adolescent rebelle se met en colère contre son père. Il entre dans son bureau et, dans sa fureur, vide la poubelle sur le sol, renverse la bibliothèque et s’en va en claquant la porte. Pris de remords, le fils revient peu après et demande pardon à son père. Celui-ci le prend dans ses bras et lui pardonne son acte. La réconciliation est réalisée. Reste que le bureau demeure complètement sens dessus dessous ! Le pardon du père correspond au sacrement de réconciliation. La « remise en ordre du bureau » relève de la pénitence, c’est-à-dire de la réparation du désordre provoqué par le péché, désordre qui subsiste même après le pardon.
Pendant que le père et le fils s’étreignent dans ce geste de pardon, la maman se met à ranger le bureau. C’est ainsi que l’Eglise, puisant dans les richesses infinies de la Passion du Christ, vient réparer les conséquences temporelles du péché grâce aux indulgences. Grâce aux indulgences, Dieu enraye la contamination dévastatrice du mal. »
Pour recevoir l’indulgence plénière lors de cette Année sainte, l’Eglise demande :
1. Un désir profond de véritable conversion
2. Un pèlerinage dans une église jubilaire, avec une méditation sur la miséricorde, le passage de la Porte sainte, la récitation du Credo, et la prière pour le Saint-
Père et à ses intentions
3. Le sacrement de la réconciliation, reçu dans les jours qui précèdent ou qui suivent
4. La participation à l’Eucharistie
5. L’accomplissement d’une ou de plu- sieurs œuvres de miséricorde, corporelles ou spirituelles...
Voici des passages de l’Evangile à relire où la compassion s’exprime : Le bon Samaritain, Luc 10, 29-37 - « Un Samaritain le vit et fut pris de
pitié. Il s’approcha, banda ses plaies... »
Le fils de la veuve de Naïm, Luc 7, 11-17 - « Le Seigneur fut saisi de compassion pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas ». Il s’approcha et toucha le cercueil... »
La résurrection de Lazare, Jean 11, 1-45 - « Lorsqu’il la vit pleurer, Jésus frémit en son esprit et se troubla. Il dit « Où l’avez-vous mis ?». Ils lui dirent « Seigneur, viens et vois ». Jésus pleura.
Les trois paraboles de la miséricorde, dont le fils prodigue (Luc 15) -
« Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié. Il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement »
L’aveugle de Jéricho, Luc 18, 35-43 - « Lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et ordonna de le lui amener. Quand il fut près, il lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Chantal (Saint-Lormel) – BRETAGNE