temoignage IDF 319Franchement incroyable ! Quand je suis arrivée à Saint Laurent j’étais épuisée... et le mot est bien faible.
Il faut dire que 18 jours auparavant j’avais été cambriolée ce qui m’avait terriblement perturbée physiquement et moralement. D’autre part toutes les démarches qui suivent un cambriolage m’ont empêchée de partir à l’avance et j’ai dû faire le trajet d’une seule traite (quand même avec deux petits arrêts de 10 minutes quand la somnolence risquait de s’installer). En conséquence je suis arrivée épuisée et percluse de douleurs. Je me disais que je ferais mieux de rentrer chez moi dès le lendemain... Oui, mais c’était sans compter sur une « ange gardien » qui m’a aussitôt prise sous son aile. Le soir à la chambre, une autre « ange gardien » est venue à mon secours... et les jours se sont enchainés. J’étais de plus en plus perturbée et pourtant je suis restée jusqu’à la fin. Je n’en reviens pas !


Mais comment se priver des enseignements qui nous ont nourris en profondeur, qui nous ont transportés d’amour pour Jésus ainsi que des Partages aux échanges tellement riches et nourrissants pour notre vie de chaque jour ! Ce n’était pas possible. Oui, mais tout cela c’est facile à dire : il fallait tenir le coup au jour le jour... et j’y suis arrivée... Non, je n’ai pas le droit de dire que j’y suis arrivée ! Parce que je n’y serais jamais arrivée toute seule.
Oh, ce qui m’a permis de tenir le coup, ce n’était pas de grandes choses : c’était la main qui se tendait pour m’aider à monter ou descendre un escalier, c’était le bras qui me soutenait pour marcher,
c’était le petit mot qui encourage, une petite pression sur la main ou l’épaule et qui veut dire « tu n’es pas seule », les gros bisous qui donnent de la force et réchauffent le cœur et, même si cela semble le plus facile à donner, les sourires. Ah, le sourire ! « Qui repose l’être fatigué, rend du courage au plus découragé » dit un auteur que je croyais être Péguy (apparemment à tort) ; Mère Teresa disait : « Vous ne pouvez savoir tout le bien que vous pouvez faire par un simple sourire » ; ma mère me chantait et j’ai fait de même avec mes enfants et petits-enfants « Un sourire en tes grands yeux me révèle un coin des Cieux » et Monseigneur lui-même a fait allusion à « se parfumer quand on jeûne », autrement dit, ne pas faire une tête d’enterrement, un visage fermé, et il a fait une comparaison avec notre « jeûne conjugal »...
Pour le retour je suis partie le samedi après le repas de clôture et, de même, j’ai fait toute la route d’une traite mais cette fois avec trois arrêts. Dès le lendemain, dimanche, tout mon confort retrouvé et après une bonne nuit de repos, je me suis réveillée en forme : je n’en reviens pas ! Comme d’habitude je suis allée à la messe à Beauchamp où j’ai pu prier, l’esprit libéré des soucis et des distractions. Comme d’habitude j’ai vécu l’Eucharistie en profondeur et, au moment de la Consécration, en nous unissant tous (tous c’est-à-dire mon mari, mes enfants, petits-enfants et proches sans oublier les amis et les membres de la Communion), dans son Amour, au Corps du Christ livré pour nous et, dans son Alliance, au Sang du Christ versé pour nous. A l’issue de la messe je suis allée embrasser un couple ami : ils approchent des 100 ans (lui 98 et elle 94) : ils m’ont annoncé qu’ils allaient fêter cette semaine leurs 74 ans de mariage. Ils sont tellement beaux tous les deux dans leur amour et leur soutien mutuel que je me devais de vous en parler !
A la fin de la messe, le chant d’envoi était : « Peuple de Dieu marche joyeux... car le Seigneur est avec toi » : tout un programme...
Josiane (Beauchamp) – ILE-DE-FRANCE (POISSY)