en Languedoc

 G18 Sanctuaire Notre Dame de Grace

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départements :
11, 30, 34, 48, 66

 2023 02 07 G18 groupe languedoc

lieu de récollection :

Sanctuaire Notre-Dame de Grâce

30650 Rochefort-du-Gard

responsables :

  

 Marie-Odile Grimonet

Anne Pellegry Lluengo

  +33 (0)6 37 62 36 41

+33(0)7 82 34 67 99

conseiller spirituel : 

Père Laurent Marie  MARCHAND

 

+33 (0)7 49 20 43 23

 
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À la demande des organisateurs de la kermesse de ma paroisse, Saint-Sauveur-en-Gardiole à Frontignan (Hérault), les mouvements chrétiens étaient invités cette année à tenir un stand pour se faire connaître.

Enthousiaste à cette idée, je me posais vite la question : comment nous rendre attractifs dans ce contexte familial de jeux pour les enfants, de gâteaux-maison, de brocante et de loterie ? Les divorcés, ce n’est pas très porteur…

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Anne, de notre groupe Languedoc et Olivier de Midi-Pyrénées étaient venus en renfort ; nous n’avons pas été trop de trois et ce fut un plaisir de se retrouver.

- Pour attirer les enfants... et donc les parents, nous avons disposé aux deux bouts de la table des bonbons, des petites boites de jeux de construction “les Minions 2” offertes par une paroissienne et des ballons multicolores. Certains ballons bleu ciel, gonflés ceux-là, attiraient l’attention des gens.

- Pour accrocher les parents : des affiches plastifiées et des textes courts sur les suites à donner en tant que chrétiens à ce “tsunami” qu’est la séparation, le tout installé à la verticale sur des supports photos que le vent s’est fait un malin plaisir à faire tomber plusieurs fois ; il y avait aussi des dépliants, des livres... et la prière des foyers, le tout sur une jolie nappe bleu ciel assortie aux affiches de la Communion.

Le Seigneur, sollicité pour la réussite de cette kermesse, nous gratifia d’un temps chaud à l’ombre de la végétation du jardin du presbytère dans lequel nous avions, juste avant, partagé un repas avec notre curé et quelques paroissiens après la messe de rentrée des 4 clochers, regroupés pour l’occasion en une seule Église.

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Nous avons eu plusieurs visites : des personnes impliquées dans une séparation ou pas directement, pour une sœur par exemple ou par simple curiosité, mais ces personnes ont marqué un intérêt pour notre mouvement. Peu le connaissaient, le but de notre présence était donc atteint.

Un bel après-midi que nous sommes prêts à renouveler l’an prochain.

Thérèse 

Languedoc 345 1 J'ai découvert l'usage de la terre argileuse pour faire du modelage en 2015. Cette activité, d'abord effectuée deux heures par semaine au sein d'une association, ce qui représentait très peu de chose, est devenue assez rapidement une passion au point que je me suis mis à en faire chez moi dans mon salon, puisque je vis en appartement, où je me suis aménagé un coin atelier permanent.

La terrasse me permet aussi d'y travailler lorsque la saison s’y prête et surtout d'y effectuer le ponçage qui génère énormément de poussière ! L'entreposage des pièces pose un problème de place, aussi je m'attache à réaliser des choses pas trop volumineuses…

Après la phase de modelage, il y a une longue phase de séchage et de ponçage éventuel, puis la pose de couleurs avec une première cuisson à 950° dans un four à céramique, enfin la phase d'émaillage, coloré ou non, suivie d'une seconde cuisson à plus de 950°. La pièce est alors terminée.

 Grâce à l'association, j'ai participé aux expositions qu'elle organisait et obtenu le prix du jury en 2018, qui m'encouragea à persévérer. J'ai ainsi participé au Salon des artistes du bassin de Thau en avril 2019 et fait partie d'une association d'artistes à Frontignan, qui expose régulièrement ses œuvres de peinture, sculpture et art plastique.

languedoc 345 2Assez rapidement, je suis donc passé du modelage basique à la sculpture, avec à l'esprit quelque part de faire aussi des œuvres religieuses. J'ai donc été inspiré (?) de réaliser une statue de Marie qui présente son enfant au monde, puis l'idée d'une crèche est venue également, non pas faite de santons traditionnels mais sous forme d'un tableau de céramique, "grattée" pour faire les ombres, qui viennent contraster avec la vive lumière émanant du Christ enfant.

Je souhaitais également réaliser une statue du Christ... Comment ne pas songer au magnifique tableau du Christ miséricordieux inspiré à sœur Faustine en 1931 ?

Petit historique Sœur Faustine s'étant vainement essayée à la peinture, elle choisit le peintre Eugène Kazimirowski pour réaliser le plus exactement possible ce qu'elle lui décrivait... Déçue par le tableau, elle dit à Jésus : « Qui te peindra aussi beau que tu l'es ? » Elle entendit : « Ce n'est ni dans la beauté des couleurs, ni dans celle du coup de pinceau que réside la grandeur de ce tableau, mais dans Ma grâce » et c'est ainsi que, par ses rayons, le Christ vient toucher le monde...

Achevé à Vilnius, ce tableau fut caché pendant des décennies de période communiste et survécut au gel, à l’humidité et aux périls divers... « Je promets que l'âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis d'ici-bas, spécialement à l'heure de la mort. Moi-même je la défendrai, comme Ma propre gloire » (PJ 47). Dix ans après, un second peintre, Adolphe Hyla reprenant le petit journal de sœur Faustine décédée entre temps, réalisa un tableau plus à son idée et celui-ci a été placé en 1944 dans la chapelle de Cracovie où il est toujours vénéré. 

languedoc 345 3J'ai beaucoup prié l'Esprit Saint pour qu'il m'aide au fur et à mesure du modelage du Christ miséricordieux pour lequel j'ai fait un mix des deux tableaux parce que les couleurs du premier m'inspiraient moins... Cette statue ainsi que celle de la Vierge Marie ont été bénies en 2018 au cours d'une recollection à Anduze par le père Emmanuel, notre conseiller spirituel (voir Anneau de feu n°336).

J’ai travaillé parallèlement à des sculptures pour les expositions futures et réalisé des bijoux en céramique, dont des croix avec un cœur et des cœurs brisés qu'il est possible d'acquérir...

Je n'étais pas prédisposé à faire de la sculpture, ce n'était pas mon métier, rien ne laissait présager que je rencontre la CNDA, je n'aurais jamais pensé faire le Christ miséricordieux quand j'ai commencé la céramique...

Emmanuel (Balaruc-les-Bains)
partagé par Marie-Claire (Pont-Saint-Esprit) - Languedoc

 1 (www.faustine-message.com)

Une des figures les plus attachantes du XIVe siècle est un jeune laïc du nom de Roch, natif de Montpellier, n'ayant laissé ni parole ni écrit, qui dès sa mort, fut invoqué comme un grand saint.

Saint patron de sa ville natale, des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : chirurgiens, dermatologues, apothicaires, paveurs de rues, fourreurs, pelletiers (qui travaillent les peaux d'animaux), fripiers, cardeurs. C'est aussi le protecteur des animaux. Au fil des siècles il sera invoqué contre les maladies contagieuses des humains et du bétail.

Roch est né vers 1349 à Montpellier en pleine guerre de cent ans et pendant la grande peste noire (1347-1352). C'est l'époque des grands famines et des ravages perpétrés par les Compagnies (troupes de mercenaires). Son père, Jean Roch de la Croix, dignitaire de Montpellier, en fut le premier consul en 1363. Sa mère, Dame Liberia, était native de Lombardie (Italie septentrionale).

Ce fils désiré et attendu longtemps, est élevé en milieu profondément chrétien. Il étudie chez les pères dominicains puis fait des études de médecine. Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il est confié à son oncle. Avant de partir pour Rome il distribue sa fortune aux pauvres et rejoint le troisième ordre franciscain. Il revêt l'habit de pèlerin et reçoit la bénédiction de l'évêque de Maguelone.

Il arrive à Acquapendente en Toscane, à quelques jours de marche de Rome, en juillet 1367 et y reste trois mois. La peste y sévit. Il met en pratique l'enseignement médical reçu en l'associant à des signes de croix et une invocation pour les souffrants. Il obtient de nombreuses guérisons.

Il reprend le chemin de Rome mais apprend que la peste fait rage à Cesena à l'opposé de sa direction. Il s'y rend faisant ce que Dieu attend de lui au fur et à mesure de son pèlerinage et obtient, là encore, de nombreuses guérisons. Il arrive enfin à Rome au début de l'année 1368 et s'occupe sans doute des malades de l'hôpital du Saint-Esprit, ordre fondé par un compatriote, Gui de Montpellier.

 Un prélat, peut être un cardinal, guéri par ses soins, ou témoin de guérisons miraculeuses lui fait rencontrer le pape Urbain V qui s'écrie : « Il me semble que tu viens du paradis ! » et lui donne l'indulgence plénière. Urbain V est à Rome de 1367 à 1370 où il tente, sans succès, de ramener la papauté d'Avignon à Rome. Roch quitte Rome en 1370 pour rentrer dans sa patrie.

En juillet 1371, à Plaisance (Piacenza) entre Parme et Milan, il assiste, guérit et réconforte les malades de l'hôpital Notre-Dame de Bethléem. Atteint par la peste, il se rend péniblement jusqu'à un bois à l'orée du bourg fortifié de Sarmato, à 16 km de Plaisance, pour y mourir. Là, une source jaillit et un chien lui apporte chaque jour un pain. Le maître du chien est sans doute Gothard Pallastrelli qui deviendra son disciple et son premier biographe et sera l'auteur de son unique et vrai portrait conservé en l'Eglise Sainte Anne de Plaisance.

On rapporte qu'un ange secourut Roch, qu’il recouvre la santé et retourne à Plaisance auprès des pestiférés. Plus tard, il reprend sa route. Pris pour un espion dans la région de Milan où sévit un conflit entre le Duc de Milan Bernardo Visconti, son frère et la ligue constituée par le pape Urbain V menée par Amadeo VI de Savoie, il est arrêté à Broni et transféré à Voghera.

Sa renommée est déjà grande et il pourrait être identifié grâce à une marque de naissance, une petite croix rouge sur la poitrine, mais, fidèle au vœu d'anonymat de tout pèlerin, Roch ne révèle pas son identité et demande à reprendre sa route d'humble serviteur de Dieu. Sa requête est rejetée, il est mis au cachot durant 5 ans. ll dévoila son identité à un seul prêtre, selon la tradition, la veille de sa mort survenue le 16 août, entre 1376 et 1379. Le cachot s'illumina, selon des témoins, et Roch demanda à l'ange venu l'assister d'intercéder pour les gens en souffrance.

Sa dépouille fut volée dans l'église Saint-Roch de Voghera ou fit l'objet d'une transaction en février 1485 (sauf deux petits os du bras) et transportée à Venise en l'église de la Scuola Grande di San Rocco. Au 19e siècle, un tibia fut remis solennellement au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier qui possède son bâton de pèlerin.

Chaque année à Montpellier l'anniversaire de sa mort (le 16 août) donne lieu à trois jours de fête. A cette occasion, les habitants, leurs animaux de compagnie et des petits pains à partager sont bénis.

Roch reste un exemple de don de lui-même pour les pauvres et les malades. Son habit :

- un chapeau à larges bord (pluie)

- un bourdon ou bâton de pèlerin

- une courge utilisé comme gourde

- un manteau de pèlerin en étoffe grossière

- une coquille pour boire en rivières

- une besace qu'il portait en bandoulière.

- des molletières d'étoffes entourant ses jambes

Il est représenté le plus souvent :

- avec un bourdon (bâton de pèlerin)

- avec un chien, qui tient en sa gueule un pain

- avec un ange

- montrant son bubon, plaie due à la peste (bubonique)

Thérèse (Mireval) - Languedoc