en Lorraine-Champagne-Ardenne
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- Écrit par Annick
Remi naît au Château de Laon, vers 437, dans une famille riche et cultivée, lui offrant une excellente formation, à Laon et à Reims, comme étudiant. Mais rapidement, il se retire dans la solitude et la prière, ce qui le préparera à la vie missionnaire qui sera la sienne.
En 459, l’évêque de Reims vient de mourir et les Rémois viennent tirer de sa solitude Remi qui n’a que 22 ans pour le placer à leur tête. Il y restera jusqu’en 533, date de sa mort, soit à l’âge de 96 ans.
La personnalité de Remi va jouer un rôle important dans la Gaule où s’étend sa renommée. A travers la Gaule, on lit le recueil de ses sermons. Il s’attache à sa mission de pasteur dans tout son diocèse, ne ménageant pas sa peine pour le parcourir et former des communautés, combattre à la fois paganisme et hérésie, donner des conseils et prêcher l’Evangile par son exemple.
Il pratique la charité sans transiger sur la justice, au service de l’Evangile et de son peuple. Signe de son zèle apostolique et de son attention aux mutations de son temps, Remi a salué l’avènement en 481 d’un jeune roi de 15 ans, Clovis, qui va changer les destinées de son temps.
Au début de son règne, Remi écrit à Clovis « tu dois t’adjoindre des conseillers qui fassent honneur à ta renommée et administrer avec honnêteté et intégrité. Brûle ce que tu as adoré, et adores ce que tu as brûlé ».
Des liens d’amitié se nouent entre les deux hommes : l’épisode du vase de Soissons en témoigne. Probablement sur les conseils de Remi, le roi épouse une princesse catholique, nièce du roi burgonde « Dieu de Clotilde, si tu me donnes la victoire, je me ferai chrétien »
La grâce chemine avec la patiente entreprise de persuasion.
À la suite de sa victoire à la bataille de Tolbiac, fidèle à ses promesses, Clovis est baptisé avec 3 000 de ses guerriers le jour de Noël, aux environs de 496.
Clovis baptisé par saint Remi (parvis de la basilique) :
Perclus d’infirmités et même délaissé par les siens, il meurt en 533, saintement et humblement. Après sa mort, les processions d’intercessions et actions de grâce se multiplient à travers la ville et les neuvaines se succèdent. Se perpétue et s’accroît le culte
d’un saint que la France honore comme son apôtre et que cette ville invoque comme son puissant protecteur auprès de Dieu.
Aujourd’hui, les Rémois, souvent rejoints par des pèlerins, restent fidèles à leur gardien, auprès duquel ils viennent prier et s’inspirer de son exemple.
Dans la basilique Saint-Remi de Reims, sont vénérées ses reliques, surtout pendant une neuvaine, début octobre. On y allume les 96 bougies de son grand lustre et on promène sa très lourde châsse, portée par dix hommes forts.
C’est en souvenir du baptême de Clovis, que les rois de France furent presque tous (sauf Henri IV et Louis XIII) sacrés à Reims, avec une « sainte ampoule », aux aventures pittoresques, voire légendaires.
En France, plusieurs centaines de paroisses et six abbayes ont choisi saint Remi comme patron.
Le rayonnement de l’apôtre des Francs dépasse les frontières, surtout en Belgique, mais aussi en Italie et en Allemagne.
Annick (Reims) – LORRAINE-CHAMPAGNE-ARDENNE
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- Écrit par administrateur
Des récollections sont régulièrement proposées aux membres de la CNDA.
La prochaine récollection aura lieu du 14 au 15 octobre 2017 au monastère des Clarisses (51350 Cormontreuil). Elle sera prêchée par le père Petitpas.
Si la date de la prochaine récollection ne figure pas ci-dessous, ou pour toute information pratique, joindre directement les responsables régionaux en consultant :
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- Écrit par Maryse et Michel Devaux
Nos soixante ans de mariage auront été comme la construction d’une cathédrale : au départ, des rêves, un projet. Nous voulions l’un et l’autre faire le bonheur de quelqu’un... et créer une famille accueillante, où des enfants pourraient s’épanouir, où des amis viendraient se reposer et partager leur soucis, où la porte serait toujours ouverte...Mais la mise en œuvre est longue... comme pour une construction de pierre. Il a fallu accorder nos personnalités, comprendre nos caractères, notre façon d’agir ou d’appréhender tel ou tel problème. Etait-ce dû aux modes d’éducation différents, peut-être aussi aux séquelles traumatisantes de la guerre encore si proche ? Elle n’est pas montée en un jour notre cathédrale !
Sur le chantier de notre route, nous avons trouvé de l’aide :
- Nos familles d’abord, avec lesquelles nous sommes toujours restés en relation très étroite et affectueuse. Nous y avons puisé de belles pierres, solides, dans leurs carrières, ainsi que dans les lieux de notre formation : scoutisme, écoles religieuses etc. dont les pierres s’appellent foi, droiture, honnêteté, fidélité, confiance, respect de l’autre...
- Mais surtout nous avons posé une « pierre angulaire » fondatrice : notre foi en un Dieu incarné, présent dans notre vie. C’est l’épisode de Chartres : avant nos fiançailles nous avons désiré faire un pèlerinage à Notre-Dame de Chartres, tous les deux, seuls, à pied, car nous connaissions nos craintes, nos fragilités, nos manques. Et c’est devant le vitrail de « Notre-Dame de la Belle Verrière », après avoir prié, que nous avons pu nous dire le «oui pour
toujours ». Un rayon de soleil a éclairé magnifiquement le vitrail, et à ce moment précis, nous y avons vu une réponse ! Soixante ans après nous pouvons affirmer que la Vierge Marie ne nous a pas laissés tomber !
Puis, après notre mariage, installés à Nancy à l’ombre de la cathédrale – tiens, encore ! – une belle statuaire est apparue pour décorer notre cathédrale, et ce fut notre plus grande joie : l’arrivée de nos cinq enfants ! Vivre avec eux leur croissance physique, leur évolution morale et spirituelle à travers leur personnalité propre, leurs études, les vacances familiales bien soudées, aux Résolières, au Bouxerand, moments généreux où on reçoit autant qu’on donne, sinon plus !
Puis, à l’heure des mariages, de nouvelles et belles statues sont arrivées : les conjoints, les quinze petits-enfants, deux arrières-petits. Nous avons même un futur prêtre en étude à Rome, des anges musiciens, et encore un angelot en formation dans l’un des « ateliers familiaux ».
Soixante ans, c’est long ! Il faut être humble en construisant sa cathédrale ! Il y a des ratés, des fissures, voire des séismes. Il faut être vigilant, patient... elle est souvent en réparation, notre cathédrale ! Et pour cela, il y a eu des lieux propices à la réflexion, à la réorientation : les sanctuaires, les maisons de retraite, les abbayes. Il y a eu des prêtres, des religieux, des conseillers spirituels, de bonnes lectures. Nous y avons puisé largement pour réparer et soutenir notre cathédrale.Cependant il reste des gargouilles, des diablotins à l’aspect angoissant, des situations difficiles qu’on ne peut évacuer... mais à la longue nous avons appris, constaté que les « gargouilles » peuvent être utiles : elles nous apprennent à vivre, et ont pour nom la patience, la confiance, l’espérance...
Dans une cathédrale, il y a des chapelles rayonnantes autour de l’abside
et autour du chœur qui élargissent la vision et le sens profond de la cathédrale... Dans notre vie de couple et de famille, il y a eu des étapes importantes qui ont fortifié le cœur de notre vie. Il nous fut donné de connaître, à Nancy, dès le début, les Equipes Notre-Dame, le Centre de Préparation au Mariage.
Puis, à notre arrivée à Reims, nous avons pu intégrer une équipe Notre-Dame, « Reims 1 » pendant trente ans. Toujours sous l’influence du Père Caffarel, nous avons animé une modeste école d’oraison pendant douze ans, et aussi animé des groupes de prière, de catéchèse, des camps de « ski et réflexion» avec le père Herzog, un père jésuite. Et, surtout, il y a eu l’appel au diaconat au sein de la paroisse « cathédrale-Saint-Jacques », avec un ministère fantastique qui convenait très bien à l’itinéraire de notre couple : nous devions accueillir et soutenir les personnes dont l’amour est blessé. Mgr Ballan m’a associée à ce ministère et ce fut, avec l’aide de Dieu, pendant 20 ans, des années très riches d’amitiés fidèles, d’échanges profonds et constructifs, de temps forts partagés à la Communion Notre-Dame de l’Alliance, qui durent encore, même si d’autres ont repris depuis cette responsabilité.
En conclusion, si la cathédrale de notre vie a tenu bon, c’est parce que c’est Toi Seigneur qui en a été l’architecte, vigilant, présent en toutes circonstances, redressant ce qui est tortueux tout en respectant notre liberté, parce que Tu nous aimes.
Nous te rendons Grâce pour tout ce que nous avons vécu et reçu de Toi. « Entre Tes mains Seigneur nous remettons le reste de notre vie ». Amen
Maryse et Michel (diacre) Devaux, qui ont accompagné spirituelle- ment durant vingt ans le groupe régional LORRAINE-CHAMPAGNE-ARDENNE
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