noceAprès mon divorce prononcé le 30 août, mon mari m’a déclaré à la sortie du palais de justice : « Je te demande pardon pour tout ce que je t’ai fait souffrir ». Cela faisait écho à ma propre demande de pardon, adressée le lendemain d’une médiation et suscitée par le Seigneur il y a deux ans, quand mon mari avait dit sa souffrance de ne pas pouvoir « dialoguer » avec moi.


Il m’a dit aussi, plus récemment : « J’ai compris que tu as beaucoup fait, dans l’ombre, pour la famille… » Cette parole d’amour dont le Seigneur me gratifie, me rassure quant à mon mari car je le vois s’éveiller et sortir de lui-même, malgré ma souffrance d’être séparée et d’assumer seule mon avenir.

 

Notre anniversaire de mariage approchant, j’ai senti le besoin proclamer le « Renouvellement du Oui au Conjoint ». J’avais été émerveillée que la Communion ait choisi ce terme, car il me rappelle la première phrase dite à la compagne de mon mari : « attention, nous sommes bâtis sur le roc ! »

Pour moi, cette démarche de ROC devait se faire en Eglise et être le témoignage de la fidélité à un sacrement reçu. Bien qu’accueillie avec bienveillance par le prêtre, cette démarche n’a pas été facile à accomplir. Je l’ai faite avant la messe devant la statue de la Vierge. Ainsi, sous le regard de Marie, en présence du prêtre, de deux personnes de la Communion (dont Olivier) et d’une amie, j’ai renouvelé mon « oui » à mon conjoint. Le prêtre m’a ensuite bénie et nous avons tous ensemble dit la prière des foyers, que notre prêtre et mon amie ont souhaité garder.

Nous avons assisté à la messe (veille de la Toussaint), que le prêtre a célébré la messe en m’incluant dans les intentions de prières. La prière finale qu’il a lue l’a interpellée tout autant que moi : « Que tes Sacrements, Seigneur, achèvent de produire en nous ce qu’ils signifient, afin que nous entrions un jour en pleine possession du mystère que nous célébrons dans ces rites, par Jésus Christ, ton Fils, Notre Seigneur, avec toi et le Saint-Esprit. Amen ». Or ce n’était pas la prière officielle du jour mais celle du 28 octobre...

Pour moi, la bénédiction que j’ai reçue devant Marie, la messe offerte et cette prière finale ont été de magnifiques cadeaux dont le Seigneur m’a fait la grâce, sans compter les prières des frères et sœurs présents ou en union de pensée. De plus, en y réfléchissant, j’ai fini par comprendre que je venais de réaliser un authentiquer acte de foi. Merci, Seigneur !