Pour la première fois, et suivant la suggestion de notre sœur Brigitte qui, en mai dernier, a vécu une expérience un peu semblable à Nouan-le-Fuzelier avec le groupe Centre et le père Michel Martin-Prével, nous faisons une récollection commune avec « Renaissance ». Le père Michel Martin Prével nous la prêchera sur le thème : «  Divorcés : aimer encore… des chemins de résurrection ». [cf. titre de son dernier livre présenté dans l’Anneau de Feu de janvier-février 2011]

Deux personnes, n’appartenant à aucune des deux associations mais intéressées par le sujet, sont venues nous rejoindre.
Le père Michel, après s’être rapidement présenté, introduit la rencontre. Je relève quelques phrases : «  Nous sommes là au nom du Seigneur avec l’audace d’être ensemble, de se comprendre, et pas pour remuer le passé. La souffrance de la séparation doit nous tirer vers le haut. Essayons de voir ce qu’elle veut dire  ». Il nous met en garde : ne pas se cataloguer entre nous, ne pas se mettre d’ « étiquettes ». Nous sommes d’abord des personnes, pas un groupe… Chacun en est à une étape de son cheminement mais nous sommes tous appelés à la sainteté selon la « loi de gradualité ».
Chaque association est invitée à se présenter par la voix d’une responsable. Renaissance s’adresse à des femmes seules, en désarroi, au moment de la rupture et en attente d’une nouvelle situation, quelle qu’elle soit. Cela ne doit être qu’un passage pour aider, dialoguer, partager.
«  Avance en eaux profondes, n’aie pas peur, je suis avec toi  »
Le père Michel prévient qu’il va parler d’effort et de mots durs à entendre (et à appliquer) mais l’Evangile n’est pas de l’eau de rose : indissolubilité, fidélité, chasteté, pardon. L’Eglise est là pour nous rappeler le but, la loi. Peut-être qu’on ne va pas y arriver tout de suite. Il y a une exigence de moyens pas de résultats. Ce qui n’est pas possible à un moment peut devenir possible à un autre. Rien n’est impossible à Dieu même si humainement cela semble  l’être.  L’Eglise rappelle la loi de Dieu (préexistante aux Evangiles) où l’interdiction de l’adultère est entre l’interdiction du meurtre et celle du vol. C’est une loi d’amour pour nous faire progresser. L’Eglise ne peut rabaisser l’exigence. Elle nous invite à rester dans la tension de vivre l’Evangile, tout l'Evangile, sans laxisme.
Le samedi, le père développera son propos en trois parties :
1) Pourquoi la souffrance ?                                                               
2) Quoi en faire ?                                                               
3) Comment guérir ?
A l’aide de tableaux simples et clairs, il nous prend là où nous en sommes. Enseignement très riche, sans fausse compassion mais vrai reflet de la Miséricorde divine.
Le dimanche, nous réfléchissons sur la fidélité. Le père expose et commente ce thème, puis propose un temps de partage suivi de réponses aux questions.
«  L’Eucharistie est le sacrement des divorcés ». Pendant la messe, nous allons vivre deux moments très forts : l’offertoire et le baiser de paix. A l’offertoire, Père Michel nous demande d’écrire une chose restée dans un coin de notre âme et que nous devons pardonner à notre conjoint. Le papier sera déposé sur l’autel. Le baiser de paix,  nous le partagerons avec notre conjoint  absent.