normandie 342 1Lors de la retraite 2018, j’avais annoncé le projet de ma reprise de vie commune avec mon époux Patrick. Notre remariage civil a eu lieu le 9 janvier 2019, mais il a fallu attendre fin mai pour que nous vivions vraiment ensemble au quotidien, le temps que la maison devienne habitable pour deux. 

Nous avions proposé une journée d’amitié chez nous à Clères, avec tous les membres de la CNDA qui seraient disponibles, pour fêter nos 35 ans de mariage. Oui, je pensais qu’il était important que l’on fête cela en ce dimanche de Pentecôte, pour plusieurs raisons : 

En 1983, lorsque nous nous sommes rencontrés Patrick et moi, à 25 et 26 ans, nous avions envie tous les deux de nous marier. Mais personnellement, malgré l’idéal que j’avais en tête pour fonder un couple heureux, j’hésitais à m’engager, convaincue que ce serait pour la vie. J’invoquais alors le Saint-Esprit pour qu’il m’éclaire : si je devais continuer à fréquenter Patrick, si
c’était bien la personne que Dieu avait choisie pour moi... A partir de
ce moment, j’ai senti grandir en moi l’amour pour Patrick, qui avait
su m’attendre patiemment. 

Nous nous sommes mariés le 9 juin 1984. Malheureusement, le péché ne nous a pas épargnés et, en 1999, nous nous séparions, n’acceptant pas une vie à trois. L’aventure de mon mari n’a pas duré longtemps, il a fait l’expérience du fils prodigue et s’est retrouvé seul au bout de deux ans... Dès lors, nous avons repris une relation fraternelle, mangeant souvent ensemble le dimanche avec notre fils Mickaël et nous rendant mutuellement des services... Plusieurs fois, je lui ai fait des allusions pour reprendre une vie commune mais cela restait figé. Sans doute pas le moment... 

C’est aux environs de la Pentecôte 2018 que Patrick me fait comprendre qu’il serait prêt à m’accueillir chez lui dans sa maison à la campagne. Du coup, je ne m’y attendais plus et étais assez perturbée pour lui dire oui ou non. J’invoque encore le Saint-Esprit pour qu’il me guide dans mon choix. Par deux fois, il me semble avoir une réponse : lors d’un groupe de prière, je tire une parole d’évangile où il était noté « Seigneur, ouvre nos yeux » (et non pas mes yeux ) puis, lors de nouveaux troubles dans ma tête où je ne voyais que les choses négatives (habiter la campagne moi qui suis habituée à la ville, quitter mon appartement où je suis bien entourée, m’éloigner un peu plus de Rouen...), j’ai comme un flash « il faut tout quitter pour me suivre ! ». Alors j’ai dit oui... le ROC que l’on connait bien à la CNDA. 

Voyant que le 9 juin 2019, tombait le dimanche de Pentecôte, il me semblait important que nous fêtions cela avec mes frères et sœurs de la Communion, convaincus que le sacrement de mariage est indissoluble avec l’espérance d’une réconciliation... 

Nous nous étions donné rendez-vous à Malaunay, point de célébration unique pour les communes alentour, en raison de l’Armada de Rouen, pour 10 h 30 où une messe était dite à notre intention. Malgré les nombreux kilomètres qui nous séparaient les uns des autres, tout le monde a pu être juste à l’heure. Deux chants m’ont fait particulièrement chaud au cœur : « prends ta barque » en entrée, peu connu mais bien symbolique pour nous et « Regarde l’étoile, invoque Marie » en final, appris à la Communion. 

normandie 342 2Puis nous avons constitué « un cortège de voitures » jusqu’à notre domicile où nous avons tous pu nous garer. Le prêtre congolais qui a dit la messe est venu partager le repas avec nous, accompagné de son frère et sa belle-sœur. Le temps étant incertain, nous avons préféré être à l’intérieur sauf pour l’apéritif qui a pu se faire dans le jardin. Il faisait presque plus chaud dehors qu’à l’intérieur... Puis nous avons dégusté et partagé ce que chacun avait apporté dans une bonne ambiance fraternelle, repas encadré par un bénédicité et les grâces.

Tous ont pu constater qu’il y a encore de nombreux travaux à faire pour finir notre maison. J’espère que la santé de mon mari le permettra... Désormais, elle reste ouverte pour vous accueillir si vous avez l’occasion de venir dans ce coin de Normandie. 

Vers 16 h 45, nous nous séparions car nous étions attendus à 18 h pour écouter Mickaël chanter bénévolement dans un chœur d’hommes à Yvetot. Tous étaient invités à nous suivre mais tout le monde avait de la route à faire pour regagner le domicile ou hébergement du week-end. Le prêtre et sa famille ont pu nous accompagner et apprécier entre autres un bel Ave Maria. 

Cette journée restera un beau souvenir. Nous avons été très gâtés par la présence de quatorze membres, dont deux anciens modérateurs, la réception de fleurs, courriers chaleureux et document exceptionnel avec photos et signatures des membres du groupe, appels téléphoniques et soutien par la prière de beaucoup. 

Un grand merci à tous. Nous restons en union de prières. Marie-Agnès (Clères) - NORMANDIE