en Pays-de-Loire

Notre Dame du Chene 

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départements :
44, 49, 53, 72


2021 11 28 G06 fabienne rouxel elisabeth alligand coutard 

lieu de récollection :

https://www.notredameduchene.com/

Sanctuaire Marial - VION (72)

responsables :

  

Fabienne Rouxel

Elisabeth Alligand

+33 (0)6 07 64 35 87

+33 (0)6 61 19 22 09

conseiller spirituel : 

Père Benoit PIERRE

du diocèse du Mans 

+33(0)2 43 77 30 64
 

Pays Loire 344En ce dimanche 27 octobre, temps spirituel oblige, le Seigneur nous attend pour le sacrement de l'Amour dans son Eucharistie, invités par notre tout nouveau conseiller régional, Père Benoît Pierre, curé de La Suze-sur-Sarthe, près du Mans. 

Puis, nous assistons au baptême d'un petit Théo d'environ trois mois, joie de recevoir un enfant de Dieu dans notre Communauté ecclésiale. Avec la pluie qui nous accompagne depuis le matin et les premières froidures de l'automne, il est temps d’aller nous réchauffer tous les sept : Philippe, Véronique, Béatrice, Agnès, Anne, Suzy et Madeleine, en amitié et en calories nutritives.

Le presbytère est une jolie bâtisse sur un étage entouré d'un jardin où les dernières tomates attendent d'être ramassées sans doute après le retour de Timothée, vicaire parti en pèlerinage.

Le Père Benoît a dressé une très belle table habillée de rouge et or. Chacun a apporté un bout de repas mais le Père a tenu à préparer le plat chaud... succulent car… on en a repris ! Oui, oui, nous sommes gourmands. Il s’agit d’un vrai déjeuner-partage, sous le regard bienveil-lant, à l'écoute, simple et plein d'humour de notre prêtre que nous aimons déjà. 

Nous savons que nous ne sommes pas tristes à la Communion et nous nous sommes quittés dans la joie après une vaisselle faite tambour battant avec Agnès à la plonge !

Avec la belle fête de Toussaint, habillons nos cœurs à la venue de Celui qui vient nous sauver.

Madeleine (Le Mans) - Pays de Loire


TEMOIGNAGE    DE   PHILIPPE

lors de la veillée de notre récollection-découverte

 Une jolie femme, trois beaux enfants, une belle maison, un job passionnant dans le secteur de l’agro-alimentaire : en bref, une vie qui me semble confortable et appréciable.

Après 17 ans de mariage, c'est le drame ! Aurélie, n'est plus heureuse avec moi, elle me quitte pour un autre homme.

C’est la Croix de l'incompréhension : je ne comprends pas, je me dis que c'est vrai : on ne prie plus ensemble, on ne passe plus de véritables moments ensemble, comme un couple fragile et bloqué.

Je l'aime, sans doute mal, mais je l'aime. J'aurais préféré porter une autre croix que celle-ci, plutôt que la trahison de ma femme car… ma vie repose sur une famille selon Dieu.

Alors, c’est le temps du remords, des pleurs, du doute, du dégout !

Oui, autour de moi, tout est vide de sens, il n’y a plus d'horizon. Je me suis bien souvent reposé sur ma femme ; maintenant, c'est seul qu'il faut avancer… Du moins, c'est ce que je pensais !

Mais, le Seigneur, dans son infinie miséricorde permet cette épreuve de la croix : Croix de l'incompréhension, Croix de l'injustice, de la trahison, de l'humiliation.

Alors, m'efforçant de trouver la paix, dans le silence et la prière, j'ai supplié le Seigneur : « Seigneur, toi qui endures tout, aide-moi à avancer dans la confiance et la vérité ».

En mon cœur, Il m’a répondu : « Philippe, tu n'es pas seul, je souffre avec toi ! ».Dans ma prière, je lui ai demandé de m’accompagner dans ma souffrance.

Quelques semaines plus tard à Sainte Anne d'Auray, j'ai fait cette rencontre divine intérieure : démarche de pardon et de libération. Les grâces que j'ai reçues m’ont permis de ne plus être triste, mais au contraire, de retrouver la Joie en Dieu et l'Espérance.

Quelques mois plus tard, sur internet, je découvre un témoignage de Frédéric, membre de la Communion Notre-Dame de l'Alliance qui me touche beaucoup dans sa fidélité au mariage ; à mon tour, je désire vivre de cette grâce en tant que séparé, fidèle à mon sacrement. Bien vite, je contacte un responsable de cette association.

Dans le discernement, j'essaie de comprendre les évangiles ; je ne conçois pas de vivre autrement que dans la fidélité à mon épouse et de croire à l'indissolubilité du mariage sacramentel.

La voix, le rire, la présence de ma femme me manquent parfois. Avec l'accord du juge des familles, je peux, une semaine sur deux, avoir les enfants à la maison. « Oui, Merci Seigneur, pour ces beaux moments de vie et de partage ; ils sont importants pour leur éducation ».

Les échanges téléphoniques avec des membres de la Communion sont également réconfortants pour moi, comme le sont les temps de récollection. Les enseignements, le partage entre frères et sœurs, séparés, les prières, me rendent plus fort dans cette épreuve et me permettent d'avancer et de rester en paix.

Dans la lumière du Saint Esprit, je peux comprendre combien toutes ces situations douloureuses seront un jour transformées en grâces pour le bien de l'âme, en sagesse pour une vie de famille apaisée, pour devenir humble et pardonner en vérité, pour une Espérance toujours plus grande, pour la Joie d'être aimé de Dieu et d’être un jour accueilli auprès de Lui. Je continue d'aimer mon épouse dans le silence de Dieu et, comme Jésus souffrant, j’accepte mes blessures.

Les moments où je suis seul sont précieux pour mon évolution spirituelle ; les pèlerinages dans les sanctuaires me permettent de me ressourcer et de faire des rencontres souvent inattendues à Pontmain, au Mont Saint Michel, à Solesmes. Lourdes, Lisieux, La Salette sont marqués dans mon âme pour toujours.

Je ne suis plus le même homme : l'incompréhension, la souffrance, les doutes, je les laisse derrière moi et je poursuis mon pèlerinage avec Jésus, dans l’Espérance et l'Amour.

En conclusion :

Jésus, apprends-moi à aimer, à porter ma croix, à témoigner de la fidélité.

Sainte Vierge Marie, donne-moi cette grâce de témoigner de l’Amour de Dieu.

Saint Joseph, veille sur nos familles.

Philippe,  Soucelles (49) Pays de la Loire

j’ai dormi quelques jours dans une cathédrale ... grâce à la Communion ! !

noces emeraude 330 1Flanqué de trois flèches majestueuses, classé au répertoire des monuments historiques, ce bâtiment fut conçu à Nantes en 1896, baptisé BELEM et surnommé la Cathédrale des mers ! !

C’est grâce à notre petite Sabine de Brest, dans le cadre des Fêtes maritimes et de notre amitié fraternelle, que j’ai admiré, il y a plus de 15 ans, ce dernier 3 mâts-barque français : très beaux souvenirs gardés en mémoire.

Fêter mes noces d’émeraude...? Pourquoi pas...? Mais avec qui...? Avec lui, BELEM !

Naviguer avec BELEM a donc pris corps pour honorer mes 40 ans de fidélité, plutôt que de vie partagée quotidiennement dans le mariage qui, lui, a totalement pris l’eau depuis 1990.

Au port, le Maître et ses douze disciples accueillent une belle assemblée, très masculine, tout l’inverse de la Communion Notre-Dame de l’Alliance : 36 hommes, 4 couples et 6 femmes seules dont je fais partie. Fervents de voile, d’histoire, matelots-stagiaires presque tous « primo-retraitants », nous sommes touchés par l’authenticité de cette cathédrale de cordages non automatisés, comme au 19e siècle.

Quelques-uns des dix commandements :

  • faire entrer toutes nos affaires personnelles dans un sac-polochon qui mesure 60 x 40 x 40 cm (le miracle est qu’on y parvient !) ;
  • utiliser l’eau, symbole de vie et de pureté, avec parcimonie puisqu’elle est dé-salinisée ;
  • respecter le silence, comme à la retraite d’été, de rigueur sur le pont pour repérer tout bruit suspect dans la voilure ;
  • la grosse cloche ne sonne pas les offices mais ordonne de descendre dans la cale pour les repas par groupe de 30.

Telle une descente à la crypte sur la pointe des pieds, nous empruntons l’escalier d’acajou verni menant à notre hébergement :

  • le marin est un sportif élancé qui sait se contenter d’une couchette de 60 cm de large, plus étroite que celle d’un moine ;
  • le couvert dressé sur la table de monastère et ses bancs bien fixés sur le sol de la cale se déjouent du léger roulis ;
  • nous partageons le pain chaud confectionné chaque jour à bord : « il n’y a pas de boulangerie au n°10 Place de la Mer » ;
  • nous ne partageons pas le vin... comme à Saint-Laurent-sur-Sèvre, d’ailleurs;

Dès le 1er jour, je dois assurer ma nuit d’adoration : pendant mon quart-de-nuit, de 20 h à 24 h, je suis chargée de scruter l’horizon, signaler un point lumineux sur cette mer d’encre noire bordée d’écume blanche. A l’heure des complies, je profite de la beauté de la création avec un magnifique coucher de soleil.

A 8h le lendemain, nous accueillons la « grand-messe » du nettoyage à bord ; je comprends vite pourquoi le balai-brosse s’appelle aussi lave- pont ; dans la coursive, je croise un disciple à genoux... mais non, il fait reluire les cuivres au Mirror et à la brosse à dents pour atteindre les plus petits recoins : scène masculine complètement inattendue !

noces emeraude 330 2L’enseignement de ce jour consacre 2 heures au thème « Comment faire virer de bord BELEM et ses 750 tonnes ? ». Il faut avoir foi dans le vent, car nous naviguons à la performance de 12 km/h ! La prédication magistrale et passionnante du Commandant Pery, aidé d’une maquette de ce fantastique trois-mâts, évoque les manœuvres des 22 voiles, venues elles aussi... de Noirmoutier ! Tiens, tiens !

Ensuite, je laisse volontiers l’application pratique aux gros bras qui tirent sur les cordages comme si leur vie terrestre en dépendait. « Il y eut un soir, il y eut un matin... » : nouveau quart de 4 h à 8 h qui me permet d’assister au lever du soleil et de méditer dans la sérénité sous cette voute céleste bleu-mosaïque.

Eh oui, depuis plus d’un siècle, BELEM, qui a failli périr quatre fois d’incendies ou de naufrages, reste protégé par une bonne étoile et embarque, entre Dunkerque, Nantes, Gibraltar, Nice, tous les amoureux du patrimoine historique, de la mer, du silence et de la paix.

« Heureux qui comme Ulysse a fait un (très, très) beau voyage » d’Ajaccio à Marseille.

Probablement grâce à la Communion, moi aussi j’ai viré de bord vers une grande paix intérieure.

Anne (Le Mans) - PAYS DE LA LOIRE