en Val de Rhône et Saone

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départements :
1, 7, 26, 42, 43, 63, 69, 71

20221016 142823 G08 anne marie perrin benoit mottet reduite 

lieu de récollection :

Maison d'accueil de la Providence

Ars-sur-Formans (01)

responsables :

  

 Anne-Marie Perrin

 Benoît Mottet

+33(0)6 73 16 97 13

+33(0)6 69 33 64 85

conseiller spirituel : 

Père Philippe Toxe 

  

 

Val Rhone Saone 344 1Nous avons partagé une très belle récollection à la Source, à côté d’Ars. Nous étions 19 car Emmanuel était venu de Paris et quatre frères et sœurs de Bourgogne. 

Le Père Philippe Toxé, notre conseiller spirituel, a prêché cette récollection et son homélie de samedi soir nous a beaucoup touchés.

« Il est des pages de l’Ecriture plus mystérieuses que d’autres et celle que nous venons de lire - Luc 12, 8 à 12 - l’est particulièrement, qui semble contenir des contradictions et parler de réalités dont nous pouvons nous demander de quoi au juste Jésus veut bien parler !

Le Fils de l’Homme reniera celui qui l’aura renié. On se dit que son compte est bon ! Mais ce n’est pas si évident puisque juste après Jésus dit que celui qui parle contre le Fils de l’Homme, il lui sera pardonné. Alors, cet homme qui renie ou parle mal du Fils de l’Homme est-il sauvé ou pas ?

Et puis Jésus semble opposer ensuite deux types de péché : la parole contre le Fils de l’Homme qui serait pardonnable et le blasphème contre l’Esprit qui est irrémissible ! Le Fils de Dieu serait-il plus tolérant que le Saint-Esprit ? Qu’est-ce donc que ce péché si grave qu’il ne peut être pardonné ?

Val Rhone Saone 344 2De nombreuses explications ont été données de ces paroles du Christ : il parlerait de deux moments distincts de la prédication du Royaume (le temps de la mission terrestre de Jésus pendant son ministère public, où il serait excusable de ne pas le reconnaître, et le temps de la mission inspirée par l’Esprit après la résurrection du Christ, où cela deviendrait inexcusable) ou de deux actes de reconnaissance de l’action de Jésus (on peut méconnaître l’identité du Fils de l’Homme, mais on ne peut pas nier l’œuvre de l’Esprit Saint qui s’opère par lui), ou de deux moments de la vie du croyant (avant sa découverte de la Vérité qu’est Jésus et après sa conversion et son accueil de la grâce), ou bien encore il s’agirait d’une 3e catégorie de péché, une sorte de péché « très mortel », à côté des péchés véniels et mortels.

 Mais tout cela semble demeurer en contradiction avec notre foi et notre espérance, notre confiance en la miséricorde de Dieu, dont nous osons croire, que lors bien même que notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et qu’à tout pécheur, miséricorde, comme le dit le bon sens de la foi.

Les Pères de l’Eglise ont beaucoup réfléchi sur le sujet et voici comment un auteur résumait leur pensée : « Les pères disaient avec raison : ‘Le seul péché sans rémission est le péché sans repentir’. Ainsi, le refus de se repentir jusqu’à la mort est le seul péché impardonnable. Or personne ne peut se repentir sans l’action de l’Esprit-Saint qui « convaincra le monde en ce qui concerne son péché » (Jn 16,8). C’est Lui qui guide et encourage l’homme dans la vie spirituelle, Il est la force qui aide à toute bonne œuvre. Personne ne peut accomplir d’œuvre spirituelle sans l’association de l’Esprit-Saint. Blasphémer contre l’Esprit Saint, c’est le refus radical et continuel de son action d’où découle le refus du repentir et des bonnes actions. » (Pape copte Chénouda III)

Val Rhone Saone 344 3Si c’est impardonnable, ce n’est pas parce que Dieu ne veut pas pardonner, mais c’est parce qu’il ne peut pas, puisque nous refusons que son Esprit inspire notre vie et suscite notre désir d’accueillir son pardon. Les phrases que nous adresse le Christ ce matin nous disent donc qu’il faut prendre sa Parole au sérieux, ne pas avoir peur de regarder ce qui dans notre vie est incohérent, incompatible avec sa parole d’amour, sinon nous serions des hypocrites et des tartuffes (qui voudrions faire du Fils de l’homme le complice de notre péché). Il s’agit de laisser la puissance de l’Esprit nous inspirer un désir de faire ce qui est bien, faire la volonté de Dieu, accueillir son pardon. Le seul obstacle à la puissance de l’amour de Dieu, ce n’est pas le poids de nos fautes, même pas notre désespoir, voire la peur devant leur gravité, c’est le refus de son amour. C’est cet Esprit d’amour que nous devons laisser agir en nous. Amen. »

Relique de Saint Jean-Paul II devant laquelle nous avons prié à la messe du dimanche 20 à Ars.

Marie-Odile et Françoise (Lyon) -
Val de Rhône et Saône

Récollection CNDA, 28ème semaine T.O. Lc 12, 8-12

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez, ni de ce que vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. »

Homélie

Il est des pages de l’Ecriture plus mystérieuses que d’autres et celle que nous venons de lire l’est particulièrement, qui semble contenir des contradictions et parler de réalités dont nous pouvons nous demander de quoi au juste Jésus veut bien parler !

Le Fils de l’Homme reniera celui qui l’aura renié. On se dit que son compte est bon ! Mais ce n’est pas si évident puisque juste après Jésus dit que celui qui parle contre le Fils de l’Homme, il lui sera pardonné. Alors, cet homme qui renie ou parle mal du Fils de l’Homme est-il sauvé ou pas ?

Et puis Jésus semble opposer ensuite deux types de péché : la parole contre le Fils de l’Homme qui serait pardonnable et le blasphème contre l’Esprit qui est irrémissible ! Le Fils de Dieu serait-il plus tolérant que le Saint-Esprit ? Qu’est-ce donc que ce péché si grave qu’il ne peut être pardonné ?

De nombreuses explications ont été données de ces paroles du Christ : il parlerait de deux moments distincts de la prédication du Royaume (le temps de la mission terrestre de Jésus pendant son ministère public, où il serait excusable de ne pas le reconnaître, et le temps de la mission inspirée par l’Esprit après la résurrection du Christ, où cela deviendrait inexcusable) ou de deux actes de reconnaissance de l’action de Jésus (on peut méconnaître l’identité du Fils de l’Homme, mais on ne peut pas nier l’œuvre de l’Esprit Saint qui s’opère par lui), ou de deux moments de la vie du croyant (avant sa découverte de la Vérité qu’est Jésus et après sa conversion et son accueil de la grâce), ou bien encore il s’agirait d’une 3ème catégorie de péché, une sorte de péché « très mortel », à côté des péchés véniels et mortels.

Mais tout cela semble demeurer en contradiction avec notre foi et notre espérance, notre confiance en la miséricorde de Dieu, dont nous osons croire, que lors bien même que notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et qu’à tout pécheur, miséricorde, comme le dit le bon sens de la foi.

Les Pères de l’Eglise ont beaucoup réfléchi sur le sujet et voici comment un auteur résumait leur pensée : « Les pères disaient avec raison : ‘Le seul péché sans rémission est le péché sans repentir’. Ainsi, le refus de se repentir jusqu’à la mort est le seul péché impardonnable. Or personne ne peut se repentir sans l’action de l’Esprit-Saint qui « convaincra le monde en ce qui concerne son péché » (Jn 16,8). C’est Lui qui guide et encourage l’homme dans la vie spirituelle, Il est la force qui aide à toute bonne œuvre. Personne ne peut accomplir d’œuvre spirituelle sans l’association de l’Esprit-Saint. Blasphémer contre l’Esprit-Saint, c’est le refus radical et continuel de son action d’où découle le refus du repentir et des bonnes actions. » (Pape copte Chénouda III)

Si c’est impardonnable, ce n’est pas parce que Dieu ne veut pas pardonner, mais c’est parce qu’il ne peut pas, puisque nous refusons son Esprit inspirer notre vie et notre désir d’accueillir son pardon.Les phrases que nous adresse le Christ ce matin nous disent donc qu’il faut prendre sa Parole au sérieux, ne pas avoir peur de regarder ce qui dans notre vie est incohérent, incompatible avec sa parole d’amour, sinon nous serions des hypocrites et des tartuffes (qui voudrions faire du Fils de l’homme le complice de notre péché). Il s’agit de laisser la puissance de l’Esprit nous inspirer un désir de faire ce qui est bien, faire la volonté de Dieu, accueillir son pardon. Le seul obstacle à la puissance de l’amour de Dieu, ce n’est pas le poids de nos fautes, même pas notre désespoir voire la peur devant leur gravité, c’est le refus de son amour. C’est cet Esprit d’amour que nous devons laisser agir en nous. Amen.

"Cette Famille est là, qui avec vous chemine"

Francis Jammes, né à Tournay (Hautes Pyrénées) le 2/12/1868 et mort à Hasparren (Basses Pyrénées) le 1/11/1938 est un poète, romancier, dramaturge et critique français. 

On peut situer en 1905 sa « conversion » au catholicisme (en fait, son retour à une pratique religieuse) : à La Bastide-Clairence, le 7 juillet, Claudel, de retour de Chine, sert la messe qui marque l'événement. Sa poésie devient plus religieuse et dogmatique.

En octobre 1907, à 39 ans, il se fiance (à Lourdes) et épouse (à Bucy-le-long dans l'Aisne) une fervente admiratrice Geneviève Goedorp. Le couple aura sept enfants, l'aînée, Bernadette (par référence à sainte Bernadette et Lourdes), le quatrième, Paul, à cause de Claudel. 

En 1905, parait le recueil « l’Eglise habillée de feuilles », comprenant de nombreux poèmes dont celui ci-dessous. 

Olivier (Lyon) – Val de Rhône et Saône

Au crépuscule, à l’heure où le silence saint

De la chapelle, par un mariage divin,

S’unit aux boiseries qu’orne un chemin de croix,

Enfumées du parfum des encens séculaires…

Quand l’ombre rejoint l’eau dans le bénitier froid…

Quand le vent pleure bas autour du presbytère

Dans les tristes rameaux de peupliers carolins…

Quand le dernier rayon dore de son mystère

L’althaea rose auprès duquel lit son bréviaire

Un humble desservant qui va vers son déclin…

Alors, sortant de la chapelle où l’a mené

Sa rêverie errante, le poète a refermé

La grille. On voit la lune en métal bosselé.

L’âme garde longtemps le parfum du rosaire

Comme la boite verte garde une odeur de feuilles.

Certes il est bon, quand la Terre vous abandonne,

De méditer, et qu’alors le Ciel vous accueille.

Il est bon, quand sur soi l’orage couve et tonne,

De descendre dans la profondeur des Mystères ;

Il est bon lorsque les hommes vous ont trahi,

Quand on est exilé, quand on n’est pas compris,

De retrouver toujours la Famille divine.

Cette Famille est là,
qui avec vous chemine

Ou s’arrête avec vous, matin, midi et soir ;

Il est bon de parler à la Vierge et la voir,

Tantôt enfant,
avec son voile dans le Temple,

Pure comme elle-même
et remplissant sa lampe ;

Tantôt tranquillement belle,
puissamment mère ;

Tantôt vieille, voûtée et saintement amère.

Il est bon d’évoquer son Enfant glorieux

Et, banni par les hommes,
d’habiter avec Dieu.