en Val de Rhône et Saone

Rhone Alpes.JPG

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

départements :
1, 7, 26, 42, 43, 63, 69, 71

20221016 142823 G08 anne marie perrin benoit mottet reduite 

lieu de récollection :

Maison d'accueil de la Providence

Ars-sur-Formans (01)

responsables :

  

 Anne-Marie Perrin

 Benoît Mottet

+33(0)6 73 16 97 13

+33(0)6 69 33 64 85

conseiller spirituel : 

Père Philippe Toxe 

  

 

saint vianneyUne postulante qui venait de quitter la congrégation des sœurs de saint Vincent-de-Paul eut un jour un entretien à Ars avec un prêtre qui arrivait de Jérusalem. Ce prêtre disait à monsieur Vianney qu’il avait conseillé à la jeune fille d’aller en Orient pour y utiliser ses forces et son zèle. Le bon curé qui connaissait l’inconstance de la demoiselle répondit : « Envoyez-la au paradis ! Au moins, elle n’en sortira plus ! »

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, la sainteté n’est pas synonyme de rabat-joie. Le curé d’Ars, si dur envers lui-même, qui portait sur lui les traces des plus effroyables pénitences, était aimable, il avait le sourire, il avait des paroles gracieuses, des à-propos charmant, des réparties fines et spirituelles. La séduction la plus douce reposait sur ses lèvres en même temps que la vérité et la consolation s’en échappaient.

Une religieuse lui disait avec bonhommie : « On croit généralement, mon Père, que vous êtes un ignorant. » - « On ne se trompe pas ma fille, mais c’est égal, je vous en dirai encore plus que vous n’en ferez ! »

Jean-Marie Vianney est né le 8 mai 1786 à Dardilly près de Lyon dans une famille d’agriculteurs. Ses parents pratiquent l’Evangile par la prière et l’accueil des plus pauvres. Il fait sa première confession à 11 ans. C’est à 17 ans qu’il apprend à lire et à 20 ans qu’il commence ses études pour devenir prêtre. Après avoir déserté l’armée de Napoléon pour cause de maladie, il reprend ses études et sera finalement ordonné prêtre à Grenoble le 13 août 1815 à 29 ans. Il est nommé vicaire à Ecully. Le 11 février 1818, il est nommé à Ars où il restera 41 ans jusqu’à sa mort le 4 aout 1859 à 73 ans. Il sera canonisé le 3 mai 1925 et déclaré patron de tous les curés del’univers le 23 avril 1928. Il est fêté par l’Eglise le 4 août.

Ce qui marque l’itinéraire spirituel de Jean-Marie Vianney, c’est un désir constant de faire l’œuvre du Seigneur. « Pour bien faire les choses disait-il, il faut les faire comme Dieu le veut, en conformité avec ses desseins. »

« Tenons la porte de notre cœur ouverte sur le Seigneur, il est le guide sûr. Ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ont des idées justes. Quand on est conduit par un Dieu de force et de lumière, on ne peut se tromper... L’œil du monde ne voit pas plus loin que la vie, l’œil du chrétien voit jusqu’au fond de l’éternité. »

« La prière dégage notre âme de la matière. Elle l’élève en haut comme un feu qui gonfle les ballons. Plus on prie, plus on veut prier. C’est comme un poisson qui nage à la surface de l’eau, qui plonge ensuite et qui va toujours plus avant. Le temps ne dure pas dans la prière. La prière n’est pas autre chose qu’une union à Dieu. Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble. On ne peut les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre. »

saint vianney 2Le curé d’Ars était un grand confesseur. A la fin de sa vie, il passe 17 heures par jour dans son confessionnal. Il fait les 35 heures en deux jours ! En 1858, un an avant sa mort, plus de 100 000 pèlerins sont passés entre ses mains.

« Se confesser, c’est bien, mais encore faut-il faire de bonnes confessions ! »

« Nous voulons aller au ciel, mais avec
toutes nos aises, sans nous gêner en rien : ce n’est pas ainsi que l’on fait des saints. »

« Nous donnons notre jeunesse au démon et nos restes au Bon Dieu, qui est si bon, qu’il veut bien encore s’en contenter »

« On n’entre pas dans une maison sans parler au portier. La sainte Vierge est la portière du ciel.

Olivier (Lyon) - RHONE-ALPES d’après « Pensées choisies du saint Curé d’Ars » de Janine Frossard et « Prier 15 jours avec le Curé d’Ars » de Pierre Blanc

Deux événements récents m’ont amené à réfléchir sur ma manière de prier !

adf324Le premier a eu lieu lors du centième anniversaire de notre nuit d’adoration du premier vendredi du mois organisé par notre groupe Gospa. A cette occasion, notre évêque Mgr Barbarin s’est proposé pournous accompagner. Nous commençons la soirée à 20h30 par le tirage au sort de notre heure d’adoration durant la nuit puis nous enchaînons avec le chapelet. Il y a ensuite un enseignement donné par le prêtre qui nous accompagne. Nous commençons alors l’adoration, tous ensembles, avec des chants et des paroles d’Evangile. Pendant ce temps, le prêtre donne le sacrement de réconciliation. A 7h du matin, le prêtre accompagnateur célèbre l’eucharistie. Et nous terminons par unpetit déjeuner pris en commun.

Ce jour-là, notre accompagnateur était donc notre cardinal qui s’est déplacé pour une trentaine de personnes. Son enseignement a été consacré à la prière et centré sur le fait que le Christ habitait en nous.

Le deuxième événement a été la lecture du livre du cardinal Sarah : « Dieu ou rien : entretien sur la foi », dont une partie est consacrée à la prière.

Cela a été l’occasion de réfléchir sur ma manière de prier, en particulier pendant les temps d’adoration. Se retrouver devant le corps du Christ est à la fois un moment de joie, mais aussi un moment un peu intimidant. Penser que le Seigneur qui sonde les reins et les cœurs est là, devant moi, génère un ardent désir de le glorifier et de le louer, mais aussi, une prise de conscience de mon indignité. Mes paroles sont-elles en harmonie avec mes actes ?

Une manière de m’en sortir est de lui parler, soit en improvisant, soit en récitant des psaumes, soit en priant le chapelet. Bien sûr, ce n’est pas mauvais en soi, malheureusement, cela ne me permet pas de lui laisser la parole, d’entendre ce qu’il a à me dire. Or dans cette relation d’amour entre lui et moi, il est certes important de lui dire que je l’aime, mais ma présence devant son corps parle pour moi. Par contre, il est combien plus important d’entendre ce que Lui a à me dire.

Alors j’ai décidé de changer ma manière d’adorer. Comme le dit le cardinal Sarah, « le seul langage que Dieu entende vraiment est le silence de l’amour. » Souvenons-nous du temps de nos fiançailles. Nous pouvions rester de longs moments avec celui ou celle qui allait devenir notre conjoint, sans parler, communiant dans l’amour que nous avions l’un pour l’autre.

adf324 1Alors, j’ai essayé de me mettre à l’écoute. Ce n’est pas facile ! Le cerveau n’est pas en hibernation et les pensées parasites jaillissent à qui mieux- mieux ! Que vais-je me faire à manger ce soir ? Il faut que j’établisse mon programme pour le prochain week-end ! Il faut que je prenne rendez-vous avec mon dentiste ! Je dois absolument me décentrer de ma petite personne et de mes problèmes ! Un des moyens que j’ai trouvé, c’est de dire la prière à Jésus de nos frère orthodoxes : "Seigneur Jésus, Fils du Dieu Vivant, prends pitié de moi pécheur." Que je réduis à "Jésus", tout simplement. Un autre moyen est le chant en langue.

Et le miracle se produit. Les parasites disparaissent. Le Seigneur peut alors parler. Un flot d’amour jaillit de ce Corps exposé sur l’autel et vient envahir mon cœur qui, à son tour, envoie tout l’amour qu’il a en lui vers son Seigneur et son Dieu. Miracle du cœur à cœur entre un homme et son Dieu ! C’est alors dans cette contemplation que le Christ qui habite en chacun de nous, comme nous l’a rappelé notre cardinal, va graver sur notre visage la splendeur de sa face. Telle est la prière.

Ce n’est pas tous les jours que mon adoration se passe de cette manière. Mais cela vaut la peine d’essayer. Une fois que l’on a goûté à Dieu, il est difficile de s’en passer et c’est avec un désir profond que l’on attend le prochain cœur à cœur.

Olivier (Lyon) - RHONE-ALPES

creche-Erbil-316Une délégation du Diocèse de Lyon, emmenée par le cardinal Philippe Barbarin, est partie à Erbil, ville du Kurdistan dans le Nord de l’Irak, du 5 au 7 décembre dernier, dans le cadre du jumelage entre le diocèse de Mossoul et le diocèse de Lyon, pour effectuer une visitation des frères chrétiens.
J’ai eu la grande chance de faire partie de cette délégation composée d’une centaine de personnes dont une vingtaine de journalistes. Nous sommes allés rencontrer nos frères, réfugiés dans des camps et
vivant dans un dénuement total mais témoignant de leur foi. Nous avons prié avec eux.
Nous avions apporté des bougies pour la procession mariale du samedi soir durant laquelle nous avons chanté des « Ave Maria » avec nos frères et sœurs irakiens dans une même ferveur et avec une très forte émotion. A la fin de la procession, nous avons pu écouter ensemble le message vidéo du Pape François, projeté sur grand écran. Le Pape les a confortés en leur disant « ...aujourd’hui, vous êtes les roseaux de Dieu, qui plient mais ne rompent pas...».
Nous avons récité le chapelet le dimanche après-midi avec le patriarche des chaldéens, Mgr SAKO, une partie en français et une partie en araméen.

logement-Erbil-316Certains ont pu quitter des camps sous tente pour loger dans des immeubles en réfection, grâce à de nombreux donateurs. Tous les membres de la délégation ont partagé le repas du samedi midi dans les familles. J’ai déjeuné dans une famille composée d’un couple et de leurs deux enfants ; le barrage de la langue ne nous a pas permis de communiquer facilement, mais nos cœurs de mères se sont compris tout de suite.
Ils souhaitent tous revenir chez eux car ils ont été chassés de leur maison et ont dû partir en laissant tout derrière eux.
Logements dans un ancien centre commercial
Je suis rentrée bouleversée par toutes ces rencontres, ces sourires et larmes partagés. Oui, je ne les oublie pas et je les porte dans ma prière.
Françoise (Lyon) - RHONE-ALPES