Prières
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- Écrit par Joël
Ô Dieu ! dans l’attente du jour
Où bercé de tendres Amours
Je pourrai dans ton cœur
Abandonner mes peurs,
Je reste tranquille au pied de Ta Croix.
Nuit épouvante au creuset de la foi.
Déjà je reçois tout de Tes Mains transpercées
Et Ta Parole résonne en mon âme déchirée.
Contre toi, comme un enfant confiant,
Je me laisse étreindre par Ton immense tourment.
Toi l’Abandonné au crucifix des jours,
Toi le tout donné en un cri d’Amour.
Les larmes en mon âme, aux profondeurs cachées,
Ensemencent le jardin de nos intimités.
Je voudrais plus encore !
Laisser s’enflammer de Ton Feu mon esprit et mon corps
Pour que devenu cendre aux terres labourées,
Il n’y ait que Toi pour dire l’éternité.
Pauvre jeté aux chemins sans issue,
J’ouvrirai une porte à mes frères qui ont cru
Que la Miséricorde dans leurs tombeaux scellés,
Peut transformer la nuit en éternelle clarté.
Jésus qui habite nos blessures secrètes
Tu m’entraînes là où l’espoir s’arrête,
Pour engendrer, en un chant de victoire,
L’Espérance, qui réfléchit Ta Beauté aux miroirs
De ses yeux,
Tandis que s’évanouissent les songes en un geste d’adieu.
Devenir fou de Ta Sagesse,
Irradié de Ta Tendresse !
Avoir Tes yeux pour regarder le monde
Et faire sourire de joie les habitants de l’ombre.
Avoir ta bouche, au baiser compassion,
Pour les lépreux mourants aux geôles des passions.
Avoir tes mains pour détacher les chaînes
Des poignets meurtris des victimes de la haine.
Avoir tes pieds pour parcourir les chemins
Tracés aux promesses sans lendemain,
Qu’empruntent des foules d’enfants abusés.
Avoir Tes Épaules pour les porter
à la maison du Père,
Loin, très loin de leur terrible enfer.
Et par-dessus tout, laisser en moi
Battre Ton Cœur pour faire de tes pauvres un peuple de roi.
Joël Queyras, Darjeeling, 9 mars 2009
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