Témoignages

adf 355 temoignage 2Parce que le lien conjugal demeure au-delà de la séparation ou du divorce, deux divorcés témoignent de leur fidélité au Christ et à leur conjoint.

 Une manière, bien que douloureuse et difficile parfois, de répondre à la vocation à l’amour que Dieu désire pour chacun.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Marie et François, tous deux divorcés, désirent rester fidèles à leur sacrement de mariage. Un désir qui s’est imposé à eux comme un électrochoc. Un désir tapi au fond de leur cœur et qui s’est révélé à travers les paroles d’un prêtre.

Marie a 62 ans. Elle a été mariée une dizaine d’années avant de divorcer à l’âge de 36 ans et est mère de deux enfants. Son couple a commencé à traverser des périodes difficiles à la naissance de leurs fils. « Mon mari n’était pas prêt pour assumer sa responsabilité de père. Nous allions de crise en crise, nous avons tenté de faire un travail sur nous-mêmes mais il refusait de se remettre en question. Cela a été jusqu’à des violences physiques de sa part. À partir de ce moment-là, la ligne rouge avait été franchie et j’ai demandé le divorce ». 

François, 60 ans, est marié (le présent, pour lui, est important) depuis 36 ans et divorcé civilement depuis une vingtaine d’années. Il est père de trois filles. Lui et son épouse s’investissaient énormément dans leur travail respectif. Ils avaient mis Dieu de côté, comptant sur leurs propres forces. Et progressivement, « leurs chemins de vie sont devenus des chemins de solitude ». 

Ces situations douloureuses et les divorces qui en ont résulté bouleversent leur existence. Marie confie avoir été au bord du suicide et n’avoir survécu que pour ses deux enfants alors âgés de 6 et 3 ans. Demeure chez elle une immense interrogation quant au sens de la vie, du mariage et de cette épreuve qu’elle traverse. « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Où s’est-on planté ? Trouver des réponses à tout cela était pour moi une question de survie, et c’est en essayant d’y répondre et d’y voir un sens que je suis arrivée jusqu’à Dieu et à la conviction que le Christ sauve », explique-t-elle. En lisant le livre "Refaire sa vie ? Lettre ouverte à une divorcée" (EdB, 1996) du Père Michel Martin-Prével, une phrase lui ouvre un autre horizon : « Le prêtre écrivait : dans le mariage, vous n’êtes pas deux, mais trois. Ces mots m’ont bouleversée. Je n’étais pas seule ! J’ai réalisé que Dieu était toujours présent et que je pouvais compter sur lui. Moi qui ne me voyais pas continuer ma vie seule, sans ressource et avec deux enfants, j’ai ressenti une grande paix intérieure, une confiance dans la fidélité du Seigneur qui sera toujours à mes côtés ». De son côté, François confie également : « Le Christ était là dès le début mais je ne le savais pas. Je ne l’ai découvert qu’à travers l’épreuve de la séparation ».

« Même si mon épouse ne m’accepte plus comme époux, je recherche son bien ».

adf 355 temoignageLe père Michel Martin-Prével, père, grand-père et prêtre, très engagé aux côtés des couples en difficulté à travers les parcours Tobie et Sarah et de nombreux ouvrages, précise à Aleteia que le mariage engage effectivement trois personnes : Dieu, l’homme et la femme. « La fidélité est envers le Seigneur d’abord, puis envers l’autre, changé, mais toujours le même, en tant que fils ou fille de Dieu. Après la séparation, il y a encore la grâce agissante du sacrement de mariage, à cause justement de son indissolubilité ». 

Lorsque la femme de François demande de mettre fin à leur vie commune, c’est un effondrement. Une fois le divorce prononcé, il se demande quel sens donner à cette « vie d’après ». Lui qui avait pris ses distances avec la pratique religieuse se rend à la messe régulièrement et trouve dans le sacrement de réconciliation un baume pour panser ses blessures, ainsi que la grâce de se pardonner et de pardonner à son épouse. Un jour, un prêtre lui dit cette parole simple : « Tu es marié ». « Cette phrase qui pourrait paraître anodine reflétait exactement la réalité que je portais au fond de mon cœur », se souvient-il. « Cela m’a permis de retrouver un sens à ma vie. J’étais appelé à un chemin de fidélité, de pardon, d’espérance. Même après un divorce, le sacrement de mariage possède une puissance de vie et de salut ». 

« Dans la séparation, être fidèle est aussi une façon très vraie, quoique paradoxale, de vivre l’amour », remarque le père Michel Martin-Prével. « L’amour des ennemis n’est-il pas supérieur à celui des amis ? Or le divorce amène finalement à aimer celui ou celle qui est devenu ennemi ». C’est ce dont témoigne François aujourd’hui. « Quelque chose de la grâce du sacrement de mariage passe encore entre nous. Cela nous édifie malgré tout. Même si mon épouse ne m’accepte plus comme époux, je recherche le bien de mon épouse », confie-t-il. « Le sacrement de mariage continue à transformer mon cœur et à m’appeler à l’amour, d’une manière différente ce que nous avons vécu pendant notre vie commune ».

« Parce que le lien conjugal demeure au-delà de la séparation, non pas à cause d’une loi de l’Église, mais selon la loi naturelle de l’amour, la grâce sacramentelle du mariage porte cet amour dans sa faiblesse et dans sa pauvreté », souligne le père Michel Martin-Prével. « Les effets du sacrement perdurent au-delà de la séparation et suscitent encore une vocation à l’amour. Compagnons d’éternité ou presque, ils sont donnés l’un à l’autre pour se porter, en restant responsables de l’âme de l’autre ». Une disposition du cœur facilitée par une vie de prière, l’Eucharistie, et par le soutien d’une communauté fraternelle, comme le propose par exemple la Communion Notre-Dame de l’Alliance réunissant des hommes et des femmes engagés dans un mariage sacramentel et vivant seuls à la suite d’une séparation ou d’un divorce.

« Ces témoins de la fidélité conjugale le sont comme Dieu est fidèle à l’homme malgré ses refus, et comme Jésus est fidèle à son Père malgré l’abandon des siens », constate le père Michel Martin-Prével. Ils font leurs les paroles du Christ : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer » (Mt 19, 6).

Le pape François a des mots très forts dans Amoris Laetitia à propos des enfants de parents divorcés. Il donne une ligne de conduite claire : « Que les enfants ne soient pas ceux qui portent le poids de cette séparation, qu’ils ne soient pas utilisés comme otages contre l’autre conjoint, qu’ils grandissent en entendant leur maman dire du bien de leur papa, bien qu’ils ne soient pas ensemble, et que leur papa parle bien de leur maman ». François a été profondément touché par ces mots de son épouse divorcée : « Nos filles ont de la chance de t’avoir comme père ». Puissent tous les parents séparés assumer ensemble et d’un même élan l’éducation de leurs enfants. Car « les parents divorcés sont toujours munis de la grâce de l’éducation et de la sanctification de leurs enfants », précise le père Michel Martin-Prével. François va même plus loin : prendre à cœur son rôle de père est une manière pour lui de rester fidèle. « En assumant ma paternité, je rejoins son cœur de mère ».

Les prénoms ont été changés.

Mathilde de Robien – publié le 21/11/21 sur aleteia.org

Il nous est impossible de nous taire... 

Voilà trois ans que je participe au Congrès Mission. Les deux premières fois, c’était à Paris, emmenée par des amis de la paroisse. J’y ai senti le grand souffle de l’Esprit Saint ! J’ai vu et entendu le foisonnement débordant des initiatives proposées dans « le village » des stands, les innombrables ateliers et les tables rondes qui rendaient compte de tous les fruits d’évangélisation ! 

Cette année, le Congrès a été délocalisé dans neuf villes de France dont Rennes. La Communion y avait obtenu deux ateliers où, bien soutenus par quelques frère et sœurs de Bretagne, nous avons pu témoigner que « la fidélité dans le mariage est de soi missionnaire » (P. Grégoire Cieutat, mars 21). 

Nos auditoires composés de prêtres, séminaristes, de responsables de pastorales familiales mais aussi de quelques personnes séparées et en recherche, ont été très touchées par le témoignage de Rémi et les réponses que nous avons pu apporter à leurs questions. 

Quand on revient chez soi après ces trois jours, remplis de la force et de l’audace de l’Esprit Saint, on peut dire comme les apôtres (Ac 4, 20) : « Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. » 

Un grand merci tout spécial à Marie,
à Rémi, ainsi qu’à toutes celles qui sont venues nous soutenir par leur présence et leurs réponses: Sabine, Natalie, Marie-Louise, Marie- Thérèse, Michelle, ainsi qu’à notre petite sœur Fabienne du groupe Pays- de-Loire. 

Chantal (Saint-Lormel) - BRETAGNE 

Un grand merci de m’avoir proposé de participer au Congrès Mission, j’en suis revenue très satisfaite. J’ai apprécié aussi l’accueil des sœurs et frères bretons, que j’ai pu connaître d’avantage. 

L’ambiance chaleureuse était très porteuse. 

adf 354 temoignage 1Dès l’ouverture, la soirée m’a permis de rencontrer et d’échanger avec des personnes autres que notre groupe sur la parole de Dieu. Cette communication entre les différentes villes était très chaleureuse et de savoir que nous étions 17 000 en communion et à prier ensemble. 

1- Le samedi j’ai participé à la table ronde « Pour bâtir la maison commune, je m’engage... ».
Trois personnes ont exprimé comment, à partir d’un problème, elles ont refait surface. Partage très intéressant, facile à suivre. Que du positif. 

J’ai beaucoup aimé le final de la messe du samedi, quand tous les prêtres se sont mis dans l’allée centrale et que nous avons prié pour eux. Le partage du sourire avec ce prêtre de couleur était sincère. 

Notre atelier, étant introduit par des questions-réponses, a été vivant et plus agréable à présenter. Merci à Marie, Chantal et Rémi. 

2- La veillée « Esprit Saint : Dieu agit ». Belle soirée, très porteuse et, bien sûr, la messe de clôture était formidable. 

Pour une première participation au Congrès Mission, j’ai été conquise et j’espère y participer à nouveau. 

Fabienne, responsable PAYS DE LOIRE 

Retour d'expérience sur le Congrès Mission à Rennes. 

adf 354 temoignage 2C’est une sorte d'immense forum national, qui se réunit une fois par an et qui a pour ambition de réveiller la foi de notre bonne vieille France, et de rassembler un maximum de chrétiens autour de leur mission de baptisés : être des témoins vivants de Jésus-Christ. 

C'était pour moi une première, et je suis donc venu passer deux jours à Rennes, avec un petit groupe de la Communion Notre-Dame de l'Alliance venu du Grand Ouest de la France. Nous y avons vécu : 

-  des temps de prière, laudes et messes dans différentes églises de la ville ; 

-  des « tables rondes » avec 4 ou 5 intervenants pour un auditoire de 200 à 500 personnes ; 

-  des «ateliers» avec 2 ou 3 intervenants pour un auditoire de 20 à 30 personnes ; 

-  des veillées de prière et de louange, plus ou moins bruyantes, plus ou moins artistiques, mais bien ferventes ; 

-  et, dans les intervalles, desdéplacements, des rencontres et des moments de détente, le plus souvent sous la pluie, mais toujours dans la joie et la bonne humeur... 

Nous n'avons pas pu obtenir de stand pour la Communion, par manque d'espace, mais grâce à la ténacité et la persévérance de Chantal, nous avons obtenu deux ateliers successifs d’une heure, sur le thème : « Après la séparation ou le divorce, quel chemin de vie avec le Christ ? »
Pour conduire ces ateliers, nous avons opté pour une séquence de questions-réponses entre animateurs pendant 25 minutes, suivie d'un
témoignage de 5 minutes, puis de réponses aux questions de l'auditoire pendant 25 minutes. Nous disposions de 2 kakemonos CNDA placés l'un à l'extérieur de la salle, l'autre à l'intérieur, et des dépliants, fascicules et ouvrages habituels. 

La formule s'est révélée efficace, souple et vivante, permettant aux intervenants de reprendre leur souffle et de maîtriser la durée. En prévision des futures opportunités, cette formule mériterait à mon avis d'être travaillée et affinée en Conseil et en groupes régionaux, pour disposer avant l'été d'un modèle d'animation d'atelier prêt à l'emploi, en particulier une dizaine de questions avec les réponses types, permettant d'être à la fois bref, concis, complet et adaptable. 

adf 354 temoignage 3Pour conclure, je dirais que j'ai beaucoup apprécié l'ambiance paisible et joyeuse de ce grand rassemblement de chrétiens animés par la foi, l'espérance et la charité, qui a culminé lors de la messe d'envoi présidée par Mgr d'Ornellas. 

J'ai été particulièrement touché par l'accueil chaleureux et fraternel de nos sœurs rennaises, par la cohésion et la complicité de notre petit groupe de la Communion ; et enfin j'ai été conquis par la veillée animée par un spectacle musical, poétique et spirituel de « PRÉNOM MARLÈNE », qui fut un véritable enchantement de beauté, de profondeur et de virtuosité.

J'espère que vous êtes motivés pour 2022 à Paris !!! 

Rémi - BRETAGNE 

Ce Congrès Mission à Rennes, le premier en province, fut de nouveau pour moi une occasion d’actions de grâces et de rencontres. 

Émerveillement devant tant de personnes, jeunes ou plus mûres, qui se sont déplacées pour venir à la rencontre les unes des autres et prier ensemble. Joie de participer aux messes et aux veillées, bien préparées et animées par des groupes de musique locaux. Joie de voir tant de prêtre et de diacres s’arrêter dans l’allée centrale de la cathédrale le samedi soir, pour recevoir la gratitude et la bénédiction de la part de l’assemblée de laïcs ainsi réunis. 

Rencontres, tout d’abord, dans notre atelier sur « la fidélité malgré la séparation ou un divorce », qui furent surtout avec des prêtres, des séminaristes et des responsables de Pastorale Familiale. L’atelier fut très vivant grâce aux nombreux frères et sœurs du groupe de Bretagne qui nous ont rejoints. Puis rencontres dans d’autres ateliers qui m’ont permis de mieux connaître d’autres mouvements ou initiatives missionnaires. 

J’en suis revenue, réjouie de notre Église, et surtout persuadée que la Communion a sa place dans un tel rassemblement. 

Marie, modératrice 

Nous voici arrivés à Pontmain pour quelques jours de retraite auprès de la très sainte vierge Marie, notre Maman céleste. Heureuse d’être là après une année difficile, aussi bien au niveau professionnel que familial. Enfin une pause, un temps pour me retrouver, me recentrer sur l’essentiel !

C’est ce que Monseigneur Valentin nous propose aussi dans ses enseignements très ouverts et inspirants : « Re- connaître Jésus », repartir de la source. C’est au bord du ruisseau que j’ai eu la joie de revivre mon baptême puis, dans un deuxième temps, j’ai suivi Jésus, sans vraiment le connaître mais j’ai marché sur ses pas. Tardivement dans ma vie, j’ai senti sa présence et j’ai décidé de suivre Jésus. Aujourd’hui, Jésus est mon ami fidèle, mon soutien, mon refuge.

À Pontmain, j’ai rendu grâce à Dieu pour tous ses bienfaits : je vais être grand-mère pour la première fois ! L’année dernière, Maman a rejoint le Père et Il m’a soutenue dans cette épreuve, j’ai même pu soutenir ma famille, ce que je ne pouvais imaginer.

ADF 353 Temoignage 1Un été pour rêver,

Un été pour chanter,

Un été pour prier,

Un été pour aimer.

Merci Seigneur

Pour ce temps donné,

Pour ces moments partagés.

Merci Seigneur

Pour le silence,

Pour ta patience,

Pour ton alliance.

Père très bon,

Tu m’accueilles à bras ouverts,

Ton bras sauveur,

Ton bras protecteur.

Que j’aime me blottir dans tes bras !

Tu m’accueilles aujourd’hui,

Tu m’as toujours accueillie,

Et tu m’accueilleras un jour

Tout près de ton cœur pout toujours.

Christine (La Queue-en-Brie) – Ile-de-France (Thiais)