En ce 22 janvier 2010, joie et lumière sont venues me surprendre. Et je pense à ceux et celles qui se débattent dans les difficultés et les tristesses. Ce mot pour leur dire que la route est souvent très très longue. Nos cœurs n’arrivent pas toujours à entendre les paroles du Seigneur.
Pourtant il est toujours à nos côtés, il nous tient la main. Il nous montre le chemin et nous guide.
Joie ! Le téléphone sonne : un, deux, trois, quatre… dix appels ! Un vrai carillon pour me souhaiter l’anniversaire de mon mariage avec Max il y a 62 ans !! Incroyable cette gentillesse ! C’est l’amitié profonde de la Communion Notre-Dame de l’Alliance à qui je dois tout. Merci, merci, merci mille fois.
Lumière ! Chaque année, j’ai essayé de relire l’homélie que mon cousin, parrain et père jésuite, nous avait dite lors de notre messe de mariage. Quand cela allait si mal, j’avais beaucoup de difficultés à la lire en entier. Mais cette année, grâce peut-être à la retraite de Nevers avec le père Jacques Philippe, j’ai pu la méditer avec paix et sérénité et y redécouvrir les merveilles du sacrement de mariage, merveilles dont nous témoignons à la Communion.
Je vais partager avec vous quelques lignes de cette homélie.
« Ma chère Paule, mon cher Max, vous avez voulu vous mettre sous la protection de Notre-Dame du Bel Amour… L’amour, cette étincelle divine que Dieu a déposée en nos âmes, cette lumière qui éclaire toute grande vie, ce feu intérieur qui brûle en tout cœur humain, il est à la mesure même de Dieu…
Pauvre amour humain, si fragile, si branlant, sujet à l’usure et au vieillissement, toujours attiré vers le bas. Comment pourrait-il exiger un don total, assurer une union stable, produire une œuvre féconde ?Mais le Christ a sauvé l’amour conjugal, il le transfigure et lui ouvre des perspectives infinies en même temps qu’il lui confère une fécondité nouvelle et toute sainte. L’amour conjugal est habité par la grâce qui le soulève et le renouvelle quotidiennement. Le mariage est devenu un sacrement, c'est-à-dire une source d’eau vive par laquelle se diffuse et se répand sur les époux et sur ceux qui naîtront d’eux la vie surnaturelle jaillie du cœur même du Christ au soir de la Rédemption. Le mariage est sacrement au moment où vos deux « oui » s’échangent et il le restera aussi longtemps que vous vivrez. C’est un sacrement permanent, une source permanente de grâce. La grâce du mariage est désormais partie liée avec votre amour.
Le Christ a aimé l’Eglise sans partage, il s’est livré à elle totalement, lui confiant tous ses trésors. A son exemple, il vous demande une parfaite et indissoluble unité, une inviolable fidélité. Que votre communion à son pain eucharistique soit le sceau indélébile de votre union.
Il vous demande aussi d’être ses témoins et ses apôtres. Que votre pur et bel amour rayonne au dehors et sache éclairer, soutenir et élever d’autres foyers.
Mes chers amis, Dieu est grand qui fait de si grandes choses et je vous invite à redire avec Notre-Dame du Bel Amour ce verset du Magnificat :
Notre âme glorifie le Seigneur,
notre esprit tressaille de joie en Dieu notre Sauveur
car il a regardé la bassesse de ses enfants
et il a fait en nous de grandes choses. »