Frères et sœurs de la Communion, je veux vous le redire : malgré les tristesses, les souffrances, les difficultés à vivre chaque jour, l'espérance ne doit pas nous quitter !
Mais nos enfants ? Par où passent-ils ? Révolte, silence, pudeur, ne voulant pas peiner celui ou celle qui est resté seul(e). On ne sait...
Début juillet, Denis, notre fils aîné, 61 ans, était chez moi juste pour un week-end, avec sa femme et leur petit-fils, Joachim 4 ans. Il ne désirait pas se rendre chez son père, remarié (ce qu'il fait pourtant depuis vingt ans). Mais comment lui présenter son arrière-petit-fils ? Denis décida d'inviter son père avec nous au restaurant et me chargea de lui téléphoner pour lui faire part de l'invitation.
Incroyable ! Max accepte aussitôt ! Je lui demande si ça ne lui pose pas de problème, il répond : « Ravi de venir ! Je suis libre ! »
Les enfants partent vers la plage avec Joachim pour réserver le restaurant. Pendant ce temps, j'accueille Max... qui m'offre une fleur « pour l'arrière-grand-mère » !... Nous nous rendons tous deux au restaurant où nous rejoignent Béatrice, notre fille de 60 ans, et sa fille Solenne, 21 ans.
Le déjeuner fut calme et détendu.
C'est au dessert que notre fils Denis nous dit avec un très beau sourire :
« Eh bien, les parents ! Je crois qu'il y a quarante ans que je ne vous ai pas vus ensemble ainsi ! » Et sa femme d'ajouter : « Il faudra recommencer ! »
Non, « personne n'aime voir ses parents se séparer, personne ». Le père Gérard Berliet le rappelle dans le livre « Séparés, divorcés à cœur ouvert ».
Max a bien vieilli. Mais heureux de ce temps en famille, il a sans tarder raconté sa joie à notre autre fils.
L'après-midi, en montant chez moi, tous deux dans l'ascenseur, il m'a dit :
« Je pense à toi chaque jour. Je suis malheureux de te savoir seule. »
Joies et peines se côtoient... Mais « il me semble devoir dire ici que la fidélité de l'un des conjoints à l'autre, fidélité parfois si coûteuse, peut être pour les enfants comme une ancre, un point fixe qui leur permet de croire que le don de soi sans retour est possible. » G. Berliet – même ouvrage - p.176.
Merci Seigneur pour le sourire de notre fils !
Je joins une prière que j'aime et qui a dû m'aider à garder mon calme dans ces moments d'émotion.

espritstnov2010Ô Saint Esprit, apporte-nous
La paix, la joie, l'amour,
La bonté, la bienveillance,
L'humilité, la foi,
La patience, la douceur,
La tendresse, la maîtrise de nous-mêmes...
Allume dans mon cœur
Quelque chose de vrai
Quelque chose que rien ne puisse éteindre
Ni l'échec
Ni l'âge
Ni la lassitude
Quelque chose de brûlant
D'indomptable
Quelque chose d'humble et de doux
                                                                          Quelque chose qui vienne de toi.