pere cieutat 327Ce fut la première phrase de la présentation de notre nouveau conseiller spirituel général.

Il nous a ensuite confié que « là où est sa blessure, là est sa mission... » : des parents qui divorcent quand il avait deux ans, une enfance brutalisée et une mère qui tente cinq fois de "refaire sa vie" l’ont mené à se considérer comme "orphelin de père et mère" à vingt ans.

Sommant Dieu, pourtant inconnu de son cœur, de se révéler sous deux mois, il est d’abord déçu par la messe et rebuté par le groupe de prière : « un sur trois chantaient faux mais, le visage rayonnant et les yeux fermés, ils parlaient à Dieu comme s’Il était en face d’eux... » Interpellé, il y retourne une fois, deux fois, pratique le mimétisme... et vit une rencontre personnelle avec Jésus, « mort pour mes péchés et ressuscité pour ma vie éternelle » ; et ça n’avait pris que trois semaines ! Dans le sanctuaire inviolable de son âme, une présence lui confiait dans un face-à-face invisible : « Je t’aime tel que tu es et je t’ai toujours aimé »...

Conversion radicale, transformation physique, lune de miel avec Jésus... Un jour, en prière, il entend :
- « Tu ne pourras pas me suivre si tu ne pardonnes pas à ta mère... »
- « Je ne peux pas ! »
- « Je ne te demande pas de pouvoir, mais de vouloir : Moi, je peux ! » Après neuf mois de prière quotidienne pour que le Seigneur fasse son œuvre, la puissance du pardon fut donnée...
Ce déblocage dans le cœur du fils permit, quatre ans plus tard, la conversion au Seigneur de la mère une nuit de Noël, son retour à l’Église et son investissement dans la catéchèse de sa paroisse.

Alléluia ! Merci, Seigneur, de nous avoir donné un conseiller spirituel qui n’ignore rien des souffrances auxquelles nous avons été confrontés...

Père Cieutat