Divorcée, membre de la Communion Notre-Dame de l’Alliance*, Pauline S. raconte son chemin de pardon, encore en construction. Et découvre une paix profonde.
« Oui, la paix peut se gagner. C’est un combat intérieur que l’on choisit chaque jour. Avant d’entrer dans une démarche de pardon qui mène à la paix, il y a souvent plusieurs étapes. Après ma séparation, j’ai vécu un état de profond désespoir, puis de colère. J’étais emmurée dans ma souffrance, le cœur fermé, incapable d’en sortir, d’entrer dans l’acceptation et l’abandon de cette blessure à Dieu. Ma « fausse paix », c’était de rester inactive. Or, la paix ne se trouve pas dans la fuite. Il faut du temps pour le réaliser. Récemment, à la messe, je me suis dit "tu ne peux continuer de communier sans ouvrir ton cœur. Tu dois t’y mettre".
Attention, je ne dis pas que j’y arrive parfaitement, mais je suis attentive à cette cohérence chrétienne. Et je ne peux pas le faire avec mes seules forces. D’autant que le pardon n’est jamais acquis. Même si cela n’enlève pas la douleur, je réalise maintenant que je suis dans la paix grâce à ce travail de pardon qui s’installe en moi et qui porte ses fruits dans mes relations familiales, en créant des ponts. Dès que le trouble revient, je redescends au plus profond de mon cœur pour déposer à Dieu mon fardeau. Et Lui me fait don de sa paix. Alors qu’auparavant, j’étais comme enfermée, je redeviens vivante. »
Pauline (Rueil) – Ile-de-France-Montmartre
* Cette association catholique réunit des personnes séparées ou divorcées, restant fidèles au sacrement de leur mariage